Voyage en Jordanie : l’itinéraire de notre road trip, nos conseils pratiques pour organiser un voyage en Jordanie, les immanquables de ce pays du Proche Orient ainsi que quelques unes de nos plus belles photographies prises lors de ce séjour entre Madaba, la route du Roi, Pétra, Wadi Rum, Aqaba, la mer Rouge et la mer Morte.
Entre deux mondes, passent les nuages. La nuit silencieuse nous appartient.
Voir au delà des monts.
Caresser la pierre et franchir les portes vers l’Histoire.
Échanger.
Sur les murs des forteresses naturelles, l’empreinte de l’érosion, la mémoire du monde.
Les souvenirs d’hier, les oubliés d’aujourd’hui.
L’aventure se partage.
Cette terre, la Terre est bien trop belle pour nous.
Seul l’art reste.
La patience dissipe les brumes.
Marcher dans leurs pas.
Voyage en Jordanie, les plus beaux sites à visiter – Sommaire :
1 – Pourquoi voyager en Jordanie ?
2 – Quel itinéraire pour un road trip en Jordanie ?
3 – Les plus beaux spots à visiter en Jordanie
3.1 – Madaba
3.2 – La route du Roi : Wadi Al-Mujib, Karak, Dana, Shobak
3.3 – Little Petra
3.4 – Pétra
3.5 – Wadi Rum
3.6 – Aqaba et la mer Rouge
3.7 – Wadi Araba
3.8 – La mer Morte
3.9 – Amman
3.10 – Jerash
3.11 – Autres visites à faire lors d’un voyage en Jordanie
4 – Conseils pratiques pour organiser un voyage en Jordanie
4.1 – Infos générales pour voyager en Jordanie
4.2 – Se déplacer lors d’un road trip en Jordanie
4.3 – Se loger pendant un voyage en Jordanie
4.4 – Quel budget pour un voyage en Jordanie ?
4.5 – Quelles applis utiliser pour visiter la Jordanie ?
4.6 – Histoire, géographie… quelques infos sur la Jordanie
5 – Quel équipement pour un voyage en Jordanie ?
5.1 – 4.6 – Ma valise pour la Jordanie
5.2 – 4.6 – Mon matériel photo pour visiter Pétra et le Wadi Rum
Au cœur du proche-Orient, les frontières de la Jordanie sont bordées par Israël, la Palestine, la Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite, la mer Morte et la mer Rouge via le golf d’Aqaba. À deux pas de l’Egypte et du Liban… Sur la rive orientale du Jourdain, voilà un pays arabe qui fut de tous temps un territoire de passage – sur la route de l’encens – et une terre d’accueil pour les réfugiés d’hier et d’aujourd’hui. Une hospitalité légendaire dans une région du monde où la géopolitique est complexe. Un pays jeune avec une histoire qui s’écrit pourtant depuis longtemps déjà. Petit État mais carrefour essentiel dans cette zone du monde. Une stabilité parfois ébranlée mais toujours regagnée qui fait de ce pays d’Asie occidentale, l’un des plus sûr du Proche-Orient à ce jour. Alors, il faut se laisser tenter par un voyage en Jordanie !
Si la Jordanie est tant convoitée par les voyageurs, c’est qu’elle recèle un patrimoine exceptionnel avec pour emblèmes Pétra, célèbre cité nabatéenne, et le désert de Wadi Rum. Une histoire écrite dans la pierre par les hommes et l’érosion que l’on a de cesse d’essayer de comprendre ou contempler.
Visiter la Jordanie c’est l’assurance d’un voyage aux confins de l’histoire et au cœur d’un environnement spectaculaire. De quoi éveiller la curiosité et la soif d’aventure des voyageurs.
Seulement 90000 km2, dont les trois quart sont couverts d’un désert rocailleux, et pourtant impossible de s’ennuyer lors d’un voyage en Jordanie.
Vestiges antiques (dont Pétra, Wadi Rum, Béthanie, Qasr Amra et Umm er-Rasas sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO), excursions dans le désert ou plongée sous-marine mais aussi rencontre avec les bédouins, escalade ou tourisme religieux (avec des lieux de pèlerinage comme Béthanie, Sodome, Gomorrhe et le Mont Nébo); la Jordanie offre de nombreuses possibilités aux visiteurs. Il y en a pour tous les goûts, du plus culturel au plus sportif. Et c’est ce que nous avons aimé en Jordanie !
Ce road trip en Jordanie a été réalisé en Janvier 2020.
Nous sommes partis pour un séjour de 8 jours en Jordanie avec Terre d’Aventures. Les étapes principales de ce parcours sont celles proposées par l’agence spécialiste du voyage à pied. Nous avons organisé nos journées en fonction de nos envies de découvertes, nous vous livrons dans cet article nos conseils et nos coups de cœur pour organiser au mieux votre voyage en Jordanie.
- Notre itinéraire de 8 jours en Jordanie (le premier et le dernier jour sont consacrés à l’arrivée et au départ dans le pays) :
Jour 1 – Vol Paris – Amman – Madaba
Jour 2 – Madaba – Route du Roi – Pétra
Jour 3 – Petra
Jour 4 – Petra – Wadi Rum
Jour 5 – Wadi Rum
Jour 6 – Wadi rum – Aqaba
Jour 7 – Aqaba – Mer Morte – Madaba
Jour 8 – Madaba – Vol Amman – Paris
- Quelques chiffres :
6 jours sur place
1 road trip en boucle d’environ 700 km (les distances sont courtes mais les trajets peuvent être longs et les visites très nombreuses)
53,7 km de randonnée sur 3 jours
- Quelle durée pour un voyage en Jordanie ?
La Jordanie est un petit pays. Il est facile de visiter les principaux points d’intérêts de cette destination en une semaine. Pour autant, la Jordanie regorge de trésors. Nous vous conseillons de passer au moins deux jours complets à Pétra et deux journées entières également dans le Wadi Rum. Trois ou plus serait idéal ! La cité antique est pharaonique, il serait dommage de se priver d’explorer ses recoins. Quant au désert, on vous laisse imaginer combien il est galvanisant de s’y attarder.
—> Dans cet article nous vous donnons nos conseils pour visiter la Jordanie. Cependant, nous ne sommes ni historiens, ni archéologues et encore moins spécialistes bibliques. Toutes ces informations sont données à titre indicatif, si vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire de la Jordanie, nous vous invitons à faire quelques recherches supplémentaires sur le web. Certaines données sont également susceptibles d’évoluer dans le temps et dans le contexte du Covid-19.
___« À travers le hublot, je contemple les lumières de la ville. La nuit masque le paysage : un noir profond parsemé de millions de points lumineux scintillant pareil à des étoiles. Des constellations qui ornent une terre vallonnée, comme un réseau. Les longues routes bordées de lampadaires s’étendent dans la nuit semblables à des tentacules. Chacune d’elles se mouvant sous l’ondulation des monts et l’oscillation des phares des voitures. Comment peut-il y avoir autant de lampadaires ? Le ciel, la terre, il n’y a plus de frontière.
Nous atterrissons à Amman, capitale de la Jordanie. Après les formalités d’usage, nous quittons l’aéroport international Queen Alia et filons vers Madaba, une ville voisine. Nous ne verrons pas la frénétique Amman et ses 4 millions d’habitants. Sous l’euphorie palpable, une tension infime. Celle de l’immersion en terre inconnue, puisque c’est notre premier voyage en Jordanie. Débarquer de nuit, modifie les repères, déstabilise, un peu. C’est là l’intérêt du voyage : trouver le confort dans l’inconfort. La trentaine de kilomètres qui nous séparent de l’hôtel est un bref laps de temps au cours duquel nous échangeons quelques mots avec notre chauffeur et faisons connaissance avec le pays. Une fois à Madaba et après quelques explications, c’est à notre tour de le déposer un peu plus loin. L’immersion dans la circulation est un brin stressante et nos souvenirs du Caire, bien qu’incomparables, remontent à la surface. Quelques minutes suffisent et le pli est pris. »___
___«La nuit à l’hôtel Madaba 1080, sera glacée. C’est l’hiver, nous sommes à un peu moins de 800 m d’altitude et il n’est pas rare que les hôtels ne chauffent pas l’établissement en période creuse. À l’aurore, le réveil est pénible, la nuit a été courte. L’Adhan (l’appel à la prière) a résonné dans la ville silencieuse. Le soleil n’est pas encore levé mais portés par l’exaltation des premières lueurs du jour, on s’extrait hâtivement du lit pour prendre une douche, guère plus chaude.
Un petit déjeuner local, un coup d’œil à l’église Saint Georges, retrait d’argent, plein d’essence, quelques courses achetées à prix d’or – la maladresse des départs – et nous prenons la route direction le sud. De retour à Madaba dans quelques jours, nous visiterons la ville des mosaïques.»___
Cohabiter – L’église Saint Jean-Baptiste et la mosquée King Hussain à Madaba.
À moins de 40 km de la capitale jordanienne, Madaba est la plus importante ville chrétienne de ce pays essentiellement musulman. Située sur les collines jordaniennes à 850 m d’altitude, Madaba est la ville des mosaïques (byzantines et omeyyades datant du VI ème et du VII ème siècles). Un savoir-faire hérité de l’époque byzantine, aujourd’hui enseigné dans des écoles. Sa proximité avec Amman et la mer Morte (à une quarantaine de kilomètres également), tout comme la maîtrise de cet art décoratif, font de cette ville à taille humaine, une étape clé d’un voyage en Jordanie.
Les visites immanquables de Madaba :
- L’église Saint Georges : C’est la visite à faire pour découvrir la mosaïque de Madaba ! Une carte réalisée en mosaïque représentant la Terre Sainte et surtout Jérusalem datant du VI ème siècle. Elle recouvre le sol de l’église orthodoxe grecque construite elle en 1896. Si il en reste seulement un quart aujourd’hui, elle aurait fait 94 m2 (+ de 2 millions de tesselles). —> Tarif : entrée non comprise dans le Jordan Pass – 1 JD par personne.
- L’église Saint Jean-Baptiste : Pour voir de belles mosaïques anciennes et grimper au sommet de son clocher contempler la plus belle vue sur Madaba. —> Tarif : entrée non comprise dans le Jordan Pass – 1 JD par personne.
- Le parc archéologique : Comprend un ensemble de mosaïques et vestiges d’églises. —> Tarif : inclus dans le Jordan Pass – sinon 3 JD par personne, entrée permettant également l’accès au musée archéologique, au Palais incendié et à l’église des Apôtres.
- Madaba : Parcourir les ruelles du centre ville, rapporter des souvenirs de l’artisanat jordanien, aller au restaurant…
- Le mont Nébo : À un peu plus de 800 m d’altitude, le sommet du mont Nébo est un lieu de pèlerinage. Selon l’ancien testament, Moïse serait mort ici après que Dieu lui ait montré la Terre promise au loin. En lieu et place, le Mémorial de Moïse qui comprend les ruines d’un ancien monastère et une basilique byzantine avec de belles mosaïques. Par beau temps, la vue vaut le coup d’œil pour contempler la mer Morte, le Jourdain, l’oasis de Jericho et les monts de Judée. —> Tarif : entrée non comprise dans le Jordan Pass – 2 JD par personne. Accès : à 8 km au nord ouest de Madaba par la route Al-Quds Street. En poursuivant, on rejoint la mer Morte. À faire tôt le matin pour la vue sur la Palestine. + d’infos : montenebo.org
Où dormir à Madaba ?
À proximité de l’aéroport d’Amman et plus accessible de par sa taille, Madaba est souvent choisi par les voyageurs comme base d’un séjour en Jordanie. Il y a plusieurs hôtels dans la ville. Nous avons logé au Hotel Madaba 1080 deux nuitées : à notre arrivée et en partant de Jordanie. La première nuit l’hôtel était vide et non chauffé, nous avons eu très froid. Au retour, un bus de touristes partageait l’établissement avec nous, le chauffage fonctionnait, nous avons bien dormi. Pour autant, l’hôtel est assez vétuste mais nous sommes en Jordanie et non au Club Med ! Le staff est par ailleurs extrêmement gentil et serviable.
Où manger à Madaba ?
La ville est touristique, il y a de nombreux restaurants à tous les prix. Nous avons testé Ayola Cafe, la soupe de lentille et la salade fafech était très bonne, le service agréable mais les falafels n’étaient vraiment pas bons (on n’est pas difficiles, donc on se permet de le signaler – on n’aime pas gâcher surtout dans un pays où la population est relativement pauvre donc on a fini mais…). Nous voulions essayer Haret Jdoudna dont la cour intérieure nous faisait de l’œil mais c’est bien plus cher et c’était notre dernier soir, nous n’avons quasiment plus de cash (on ne souhaitait pas retirer, les frais sont très élevés).
Pourquoi visiter Madaba ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Très bien située, Madaba est proche de l’aéroport, de la capitale Amman et de la mer Morte. Et possède un très beau patrimoine historique.
- Les – : Assez touristique, l’absence de chauffage à l’hôtel en hiver.
- Les plus beaux spots photos : Sans doute depuis le clocher de l’église Saint Jean-Baptise mais on n’a pas eu le temps de monter.
- Le meilleur moment : Les premiers instants dans la ville après l’arrivée en Jordanie.
___« L’hésitation… Jusque au dernier moment elle nous fait défaut. Petra, au sud de la Jordanie, est en ligne de mire et pour l’atteindre la route du Roi nous paraît désirable à l’égard de la monotone autoroute du désert – la Desert Highway. Néanmoins, bien qu’une journée ne semble pas de trop pour l’apprivoiser et même si le temps compte, le choix est fait : nous empruntons la route du Roi jusqu’à Karak pour rejoindre Shobak et Pétra. L’impasse sera faite sur Dana et sa réserve naturelle qui promettait tant.
À mesure des premiers kilomètres, des premiers villages nous prenons le pouls du pays. Une simple esquisse qui déjà nous enivre. L’ivresse commence, celle de l’émerveillement et de la découverte.
Face au Wadi Al-Mujib, les doutes s’estompent. C’est le bon chemin, celui qui nous fait vibrer d’éblouissement à chaque virage. Devant nous, plongeant jusqu’au lit de la rivière, un canyon teinté d’or. À la vue des lumières qui dansent sur les ravines et fait miroiter les crêtes, le temps lui-même s’arrête. Un mélange d’ocres et de bruns se mouvants sous le soleil comme du velours… Une alternance de mat et de brillant. La scène rappelle Zabriskie Point dans la Death Valley. L’apparente douceur du panorama contraste avec l’âpreté réelle de la roche polie, usée, creusée par les vents et le ruissellement des eaux. L’érosion d’un décor aride, celui d’un pays composé au trois quart de désert.
Surgit de nulle part un berger et ses moutons passent devant nous à flanc de falaises. L’instant d’après, les voilà disparu.
Jusqu’au barrage, la route descend en une succession d’épingles pour remonter sur l’autre versant de la vallée.
Quelques lacets plus haut, un café inattendu comme tant d’autre dans le pays, et la promesse de la plus belle vue du coin. On s’arrête. Un chien aboie. Un homme sort du bâtiment de fortune et nous invite à entrer. Nous acceptons. Notre hôte est aimable, la conversation chaleureuse, même si on la sait destinée aux touristes de passage. Un thé à la menthe et un biscuit plus tard, nous observons l’horizon, plongeant le regard jusqu’à l’oued.
La traversée des villages suivants se fait bouillonnante jusqu’à Karak. Il y a du monde dans les rues, les klaxons sont légion… Ici, nous bifurquons pour l’autoroute du désert. La double voie mal entretenue est sans intérêt mais gratuite et permet de rallier rapidement Shobak. Juste là, à la sortie de la double voie, une colline brunie en son sommet a des airs de terre volcanique, les réminiscences de Lanzarote emplissent la tête. À Shobak, on se laisse porter par l’étroite route de campagne qui gravit la colline. Derrière, perché sur un mont, le Krak de Montréal nous rappelle le Maroc et la citadelle de Tizourgane.
Soudain, la neige fait scintiller les sommets. Il a fait froid ces derniers jours. Sur les crêtes de larges plaques résistent au soleil du Proche-Orient semant la confusion. Quelques kilomètres durant lesquels les paysages désertiques ne sont plus.
Puis, dans le lointain, le panorama s’étire en une succession de couches minérales dans une aquarelle aux notes lunaires.
Le soleil descend sur l’horizon. Comme toujours, nous avons traîné en route, happés par les couleurs, les matières, les formes si photogéniques de la Jordanie. »___
Éclaire moi de ta lumière et je me ferais douce.
Le long serpent d’asphalte glisse jusque dans les profondeurs du Wadi Al-Mujib.
Les eaux ne sont pas toujours bleues mais on les contemple.
N’y a-t-il vraiment rien ?
Le Krak de Montréal, assiégé pendant de nombreux mois, céda.
Même les cœurs chauds brouillent les pistes, parfois. – La neige sur les crêtes arides étonne et désoriente.
La route du Roi relit le nord de la Jordanie au sud. 400 km entre montagnes, canyons et sites archéologiques : un itinéraire pittoresque qui traverse les plateaux de Moab et d’Edom, le Wadi Wala, le Wadi Al-Mujib, le Wadi el-Hasa et les lieux incontournables à visiter lors d’un voyage en Jordanie : Jerash, Amman, Madaba, Karak, Dana, Shobak, Pétra… et Wadi Rum (relié par l’autoroute). Cette ancienne route commerciale, citée dans la Bible, fut un lieu de passage pour les nabatéens, les romains et les croisés. —> Route 35. Alternative à la Desert Highway plus rapide mais bien moins belle. Temps de trajet : 4-5 heures à faire en 2 jours pour avoir le temps de tout voir ou presque. Possibilité de la parcourir partiellement.
Les visites immanquables de la route du Roi :
- Wadi Al-Mujib : Réserve naturelle de 212 km2, le Wadi Al-Mujib s’étend jusqu’au bord de la mer Morte. Son altitude passe alors de 900 m à – 424 m au dessous du niveau de la mer, ce qui en fait la réserve la plus basse sur Terre. C’est aussi le plus profond canyon de Jordanie. Ici, le lit de la rivière (oued ou wadi en arabe) et l’érosion ont creusé des sillons dans la roche ocre. La biodiversité y est importante. On peut profiter d’une simple vue sur le wadi Al-Mujib depuis les belvédères situés sur la route du Roi qui le traverse. À 800 m d’altitude, on observe le barrage en contrebas qui est lui à 100 m d’altitude. Randonnée, escalade, water trails, piscine naturelle de Malagi… de nombreuses activités sont possible dans la réserve.
—> Panorama route du Roi : Accès depuis la route 35. Belvédères gratuits. Pour prendre un café : Sami’s Best Coffee & Rest Grand Canyon View Point (accueil aimable bien que nous ayons constaté de mauvais avis à notre retour de voyage).
—> Réserve et canyoning : Accès depuis la Dead Sea Highway (route 65). Entrée payante.
Pour toute information, rendez-vous au visitors center du Wadi Al-Mujib.
—> Plus de conseils cf le paragraphe la mer Morte. - Al-Karak – Kerak de Moab ou Krak des Moabites : Au sud de Madaba, à environ 90 km, la ville de Karak (à 1500 m d’altitude) est connue pour sa forteresse croisée qui date du XII ème siècle et fut édifiée par le français Payen le Bouteiller. Le château de Kerak (ou Karak) est en ruine mais de nombreux souterrains se visitent et la vue sur la ville et les alentours est belle. —> Tarif : inclus dans le Jordan Pass – ou 2 JD.
- Dana – Réserve naturelle de Dana : Sur la route du Roi, entre Karak et Shobak, le village de Dana et la réserve naturelle du même nom attirent les randonneurs. 300 km2 de territoire protégé entre la mer Morte et le Wadi Araba où la biodiversité est exceptionnelle. Randos mais aussi treks, canyoning et VTT permettent de découvrir le parc, sa faune, sa flore et ses sites archéologiques entre 50 m et 1700 m d’altitude. L’artisanat local permet également de faire revivre le village de Dana en reconstruction. —> Accès : Trois entrées. Tarif : 8 JD par personne et par jour, gratuit si nuitée dans la réserve. Attention de nombreux sentiers nécessitent un guide. Plusieurs rando le long du Jordan Trail. Pour toute information, rendez-vous au visitors center de Dana Biosphere Reserve.
- Shobak – Krak de Montréal : Dressé sur une colline à 1600 m d’altitude, un château érigé au XII ème siècle par Baudouin 1er de Jerusalem. Le Krak, qui signifie forteresse en arabe, fut assiégé par Saladin, tout comme le Krak des Moabites. Un puit permit tout de même aux croisés de tenir de nombreux mois jusqu’à ce que la famine les fassent capituler. Le château fort, isolé de la ville et situé au cœur d’un panorama désertique est beau. —> Accès : Par une petite route à droite sur la 35 en allant vers Pétra. Tarif : inclus dans le Jordan Pass – ou 1 JD.
Où dormir sur la route du Roi ?
Peu d’endroits pour dormir sur la route du Roi car l’étape est souvent faite en une journée. Il nous semble que le plus sympa soit de séjourner dans la réserve naturelle de Dana où plusieurs camps et un écolodge permettent de profiter au mieux de cet environnement singulier. Le camping sauvage est par ailleurs interdit dans la réserve. Et on trouve quelques hôtels au village de Dana.
Où manger sur la route du Roi ?
Nous n’avons testé aucun resto sur la route car nous avons fait des courses avant le départ pour pique niquer en chemin. Mais il est possible de faire une halte dans les villages le long de la route du Roi.
Pourquoi visiter la route du Roi ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Profiter des paysages attrayants plutôt que ceux monotones de la Desert Highway.
- Les – : Le trajet est long, une seule journée ne suffit pas pour visiter la réserve de Dana.
- Les plus beaux spots photos : Le Wadi Al-Mujib, le Krak de Monréal, la réserve de Dana.
- Le meilleur moment : Le soleil éclairant le Wadi Mujib, la vue sur Pétra au loin.
___« Nous atteignons le Siq al-Barid, la petite Pétra (Little Petra). Dans sa rapide progression, le soleil tombe sur la montagne enflammant la roche beige d’une ardente teinte orangée. Dans l’ombre des rochers, aux abords de l’entrée, sont plantées quelques tentes bédouines. Les chiens protestent à l’arrivée des véhicules, quand ils ne se font pas chasser par un chat, ou courser par un enfant. Devant nous, les parois rocheuses se dressent comme une multitude de crânes enchevêtrés les uns aux autres. Des colonnes naturelles sculptées par l’érosion, percées de grottes leur donnant l’apparence de têtes de mort. La formation géologique est particulière et n’aura de cesse de nous intriguer durant notre séjour dans la région d’Edom. Le Siq al-Barid, comme dans la grande Petra, semble avoir accueilli des milliers de vies. Chaque parcelle de roche crie son histoire. Celle de la pierre bien sûr mais aussi celle de l’homme. De ces hommes, les nabatéens qui vivaient jadis en son sein. Celle de leurs croyances et de leur rites. L’histoire de la route du Roi, haut lieu de passage et de commerce des caravanes. Celles des aventuriers, les véritables, les premiers qui ont foulé ces cités. »___
Et encore, vous n’avez rien vu – Triclinium à Little Petra.
Le crépuscule avance vers la nuit pourpre.
Le Siq Al-Barid, de son surnom Little Petra, est un petit ensemble de vestiges nabatéens. Un site archéologique voisin de Pétra, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le lieu servait autrefois de relais aux caravanes. Une mise en bouche, à faire avant Pétra, lors d’un voyage en Jordanie.
Les visites immanquables dans les environs de Little Petra :
- Le Siq Al-Barid – Little Petra : Canyon ocre de 400 m de long orné de monuments nabatéens. Inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco, le site archéologique donne un bref aperçu de Pétra. —> Accès : à environ 10 km au nord de Pétra par le village de Umm-Sayhoun. Tarif : inclus dans le Jordan Pass ou le ticket d’entrée à Pétra. Possibilité de prolonger avec une rando jusqu’à la montagne de Garun avec un guide ou de rejoindre Pétra à pied en 2 heures. À faire avant de visiter Pétra pour garder l’émerveillement.
- Al-Beidha : Ruines d’un village néolithique datant de 7000-6500 ans avant notre ère. —> Accès : en 15 minutes à pied depuis le parking de Little Petra, à gauche de l’entrée.
- Al-Wu’ayra – Forteresse croisée Val de Moïse : Ruines d’une forteresse croisée datant du XII ème siècle. —> Accès : 1 km au nord de Pétra.
- Vue sur Wadi Musa et Petra : Sur la route entre Little Petra et Petra, via le village de Umm-Sayhoun, arrêterez-vous pour contempler le panorama sur la vallée… grandiose ! —> À faire au coucher du soleil.
Pourquoi visiter Little Petra ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Le Siq Al-Barid est une belle mise en bouche avant de découvrir Pétra et l’affluence touristique est moindre.
- Les – : Site archéologique est petit, il se visite rapidement.
- Les plus beaux spots photos : La vue sur les montagnes quand le soleil décline.
- Le meilleur moment : En fin de journée pour la lumière.
___« La nuit est presque là. Conquis par cette première journée nous prenons la direction de l’hôtel. Sur le trajet, depuis les monts, nous exaltons devant la beauté de Wadi Musa et Pétra dans le soleil couchant. Les dernières lueurs du jour font frémir l’éclairage de la ville à la manière des astres.
Le soir venu, nous dînons dans le ville haute, à Wadi Musa. Au restaurant, l’accueil est convivial. Sur les tables, que se partagent touristes et locaux, mezzé et plats typiques sont servis dans de copieuses assiettes accompagnées de généreuses panières remplies de Khobz, pain libanais indispensable à la cuisine jordanienne, tout comme le thé.
Repus, nous gagnons la rue parcourant les dédales de la ville pour en humer l’ambiance. Les néons grésillent dans les commerces qui restent ouverts tard le soir. Les boutiques d’eau en bouteille renvoient une lumière bleue sur la chaussée. Dans les boulangeries traditionnelles, le pain arabe, fabriqué à l’étage, tombe du ciel encore chaud et s’empile dans de larges sacs plastiques aussitôt disparus dans les mains des clients. Devant les étals des pâtisseries où baklavas et autres douceurs luisent sous un vernis sucré, on a l’eau à la bouche.
Finalement, la nuit nous emporte dans un profond sommeil. Dans quelques heures, Pétra sera nôtre.»___
Progresser dans l’étroit corridor et apercevoir le « Trésor ».
De l’ocre au brun, du rose au violet… le grès de la « cité vermeille ».
L’œuvre de la nature et de l’Homme – Le monastère Al-Deir.
Où se joue la scène ? – Théâtre nabatéen à Pétra.
La pierre érige seule ses châteaux.
Située sur la route de l’encens, Pétra est une ville antique fondée par les nabatéens au IV ème siècle av. J.-C.. Cachée au milieu des montagnes de la Jordanie, la monumentale « cité vermeille » abrite nombre d’édifices troglodytes inspirés des grecs, des assyriens, des égyptiens et des romains… D’abord prospère, elle fut longtemps oubliée avant d’être redécouverte par l’explorateur et orientaliste suisse Jean-Louis Burckhardt en 1812. Dès lors, Pétra attira les curieux. Archéologues et touristes s’émerveillent encore et toujours de ce joyau historique; classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1985. Visiter Pétra lors d’un voyage en Jordanie c’est plonger au cœur de l’histoire et se prendre un peu pour Indiana Jones ! Bien plus riche qu’une simple vue sur le « Trésor », Pétra est une vraie merveille !
Les visites immanquables de Pétra :
- Al-Siq : Porte d’entrée de la cité antique, le Siq qui signifie « le fossé » en arabe est un ancien lit de rivière. Creusé par le Wadi Musa, le corridor de 1,2 km mène au cœur de Pétra. En chemin, on découvre quelques prémices de la civilisations nabatéene : niches pour bétyles, sculpture … Puis, on arrive au Trésor !
- Al-Khazneh : Plus connu sous le nom de « Trésor du pharaon », Al-Khazneh est l’emblème de Pétra. La façade, sculptée dans la roche, apparaît par surprise à la sortie du Siq. Il serait le tombeau d’un roi ou d’un couple royal.
- La rue des façades : Depuis le Trésor jusqu’à la ville antique, le Siq extérieur compte de nombreux tombeaux puis s’ouvre sur une large vallée entourée de montagnes. Depuis la rue des façades, on accède au Haut lieu du Sacrifice, au tombeau d’Aneishu, au tombeau moiré, à la nécropole, au théâtre et aux tombes royales (le tombeau palais ou tombeau à étage, tombeau corinthien, le tombeau de la soie ou tombeau moiré et le tombeau Sextius Florentinus).
- Au centre de la vallée, dans la ville antique, on trouve le Cardo Maximus, ancien axe principal de la ville, bordé de colonnes, le Grand temple ou temple sud, le Pool Complex qui était la place des marchés, le Church Complex qui sont un ensemble de monuments byzantins construits sur des tombes nabatéennes, le temple aux lions ailés, une porte à trois arches, Qasr El-Bint, le plus important palais de Pétra et la Forteresse croisée de la montagne El-Habis.
- Monastère Al-Deir : La voie processionnelle mène au monastère Al-Deir, un imposant monument taillé dans la montagne. Lieu de culte nabatéen puis chrétien, la randonnée est incontournable.
- Haut lieu du Sacrifice, le Madhbah : Petite randonnée, ancienne voie processionnelle permettant d’accéder au site de sacrifice et à deux obélisques. Puis, à la ville antique via le wadi farasa pour découvrir une fontaine, le tombeau du jardin, le tombeau du soldat, le triclium, le tombeau renaissance.
- Haut lieu du djebel Al-Khubtha : Autre voie processionnelle donnant accès à la plus belle vue sur Al-Khazneh.
—> Demandez toutes les infos sur le site, les monuments et randonnées au Visitors Center à l’entrée et/ou : visitpetra.jo
Pétra est magnifique mais nous tenons tout de même à vous informer sur deux points. Le travail des enfants, tout d’abord, qui sont très présents dans Pétra. L’âge légal pour travailler en Jordanie est de 16 ans mais beaucoup d’enfants qui guident les touristes à dos d’ânes sont bien moins âgés. Ensuite, le tourisme animalier est important. Les animaux, chevaux, ânes, dromadaires portent de lourdes charges toute la journée et toute l’année… Ne cautionnez pas ces pratiques, sauf handicap, marchez !
Comment se rendre à Pétra ?
L’entrée du Siq se trouve à 10 minutes de marche du Visitors Center.
Quel tarif pour visiter Pétra ?
Une journée de visite à Pétra coûte 50 JD par personne. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. –> Nous vous conseillons de prendre le Jordan Pass : plus d’infos dans le paragraphe budget voyage en Jordanie.
Où dormir à Pétra ?
On trouve à Pétra et Wadi Musa, la ville haute, de nombreux hôtels.
Où manger à Pétra ?
La ville est touristique, restaurants, pâtisseries, supermarchés… il y a tout ce qu’il faut à Pétra et Wadi Musa. Dans le site archéologique, on trouve deux restos et des petits cafés bédouins mais c’est assez cher.
Pourquoi visiter Pétra ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Se cultiver tout en s’émerveillant devant les ruines archéologiques et les paysages.
- Les – : Le site est très touristique. Le tourisme animalier et le travail des enfants sont de vrais problèmes.
- Les plus beaux spots photos : Depuis les crêtes des montagnes de Pétra.
- Le meilleur moment : La vue sur Al-Khazneh et Pétra au coucher du soleil.
—> Pour en savoir plus consultez notre article – Visiter Pétra (article à venir).
___« Depuis la route du Roi, sur les hauteurs de Wadi Musa, on porte un dernier regard à Petra, ses montagnes et son mystère. Puis, nous rejoignons l’autoroute du désert jusqu’au Wadi Rum.
Après deux heures d’un panorama lisse, nous voilà aux portes du désert. Le Wadi Rum est règlementé depuis 1998, après quelques paperasses… nous entrons. Alors que nous glissons sur les derniers kilomètres d’asphalte, le soleil d’une fin de journée irradie d’une teinte orangée les « Sept Piliers de la sagesse ». La montagne tire son nom de l’autobiographie de Lawrence d’Arabie. Nous avons rendez-vous au village de Wadi Rum avec notre hôte. C’est là, que guides et chauffeurs attendent les touristes pour les conduire aux différents campements du Wadi Rum. Les bédouins travaillent en roulement. C’est un peu le bazar mais nous finissons par trouver notre guide…»___
Courir hors du temps, libres.
Rassembler.
Imaginer d’autres mondes.
Les récits s’écrivent dans le clair-obscur.
Au sud de la Jordanie, le désert de Wadi Rum s’étire en un vaste espace que se partage le sable et la roche. Classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO, la zone protégée d’un peu plus de 700 km2 est une ode à la liberté. Excursions à pied, à dos de dromadaire ou de cheval, en jeep tour ou même escalade… les activités ne manquent pas ! Mais la contemplation, est bien la plus belle des occupations dans le désert du Wadi Rum. Si le vent modèle le paysage, il en est de même pour la lumière qui irradie cette terre désolée de multiples nuances chatoyantes. Une visite incontournable à faire lors d’un voyage en Jordanie.
Les visites immanquables du Wadi Rum :
- Les 7 piliers de la sagesse : La montagne tire son nom de l’autobiographie de Lawrence d’Arabie.
- Le temple nabatéen : Ruines nabatéennes.
- Le fort : La construction ses trouve au centre village de Rum mais elle est fermée au public.
- La source de Lawrence ou source de l’œil – Wadi Shelaali : Belle vue sur la vallée depuis les hauteurs.
- Siq Jabal Khazali : Pour observer des pétroglyphes.
- Canyon Abu Rajebah : Balade de 20 minutes au milieu d’un canyon.
- Canyon Al-Barra – Burrah Canyon: Rando de 5 kilomètres dans un canyon.
- Burdah Rock Bridge – l’arche de Burdah : Arche naturelle à découvrir avec un guide.
- Umm-Fruth Rock Bridge – l’arche d’Imm Fruth : Arche naturelle facile d’accès.
- Little Rock Bridge – Rakhabat Al-Wadak – Khor Al-Ajram Bridge : Petite arche mais beau panorama.
- La maison de Lawrence – Al-Qsair : Vue imprenable sur la vallée.
- Grandes dune de sable : Quelques belles dunes de sable jaune et rouge sur lesquelles grimper dans le désert de Wadi Rum.
- Alameleh Inscriptions : Inscriptions thamoudéennes et nabatéennes.
- Source Aïn Abu Aineh – source du père d’Aineh – Lawrence spring : Belle vue sur le jebel Khazali.
- Source d’Aïn Shallaleh – Al-Shalala : C’est l’une des sources d’eau douce du Wadi Rum.
- Jebel Rum : Sommet de plus de 1700 m d’altitude.
Comment se rendre dans le Wadi Rum ?
Le Wadi Rum se trouve au sud ouest de la Jordanie à 58 km de la ville portuaire d’Aqaba. L’accès se fait depuis la Desert Highway via la Wadi Rum Road.
Quel tarif pour visiter le Wadi Rum ?
L’entrée dans le Wadi Rum est incluse dans le Jordan Pass – sinon 5 JD par personne. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Tarif auquel il faut ajouter les frais d’excursion, de campement et de bouche.
Où dormir dans le Wadi Rum ?
Il n’y a aucun hôtel dans le Wadi Rum, seulement diverses options de campements.
Où manger dans le Wadi Rum ?
Les campements proposent généralement le repas, sinon il faut emporter son pique-nique. –> Emportez de l’eau, les campements en fournissent mais il fait très chaud dans le Wadi Rum la journée.
Pourquoi visiter le Wadi Rum ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Les paysages fantastiques.
- Les – : Le site est très touristique.
- Les plus beaux spots photos : Un peu partout dans le désert dès qu’on quitte les groupes.
- Le meilleur moment : Le lever et le coucher du soleil sur le désert.
—> Pour en savoir plus consultez notre article – Visiter le désert du Wadi Rum (article à venir).
___« Sans liesse aucune, la route du désert bordées de carrières, nous transporte au sud de la Jordanie, dans la ville d’Aqaba, unique port du pays. Je sais déjà que je n’aimerais pas. Enfin, c’est ce que je me figurais. Une station balnéaire au bord de la mer Rouge, que j’imagine sans charme; un flot incessant de touristes en mal d’une destination ensoleillée à moindre coût hébergés dans des hôtels géants… très peu pour moi ! Et puis, j’appréhende le contraste. Je sais l’immersion citadine après le quiétude des mondes sauvages violente. Je devine le choc entre le silence et la sérénité du désert face à la rumeur fiévreuse de la ville. Il va m’assommer. Mais déjà à la vue de la mer Rouge, l’horizon s’éclaire. Un immense bande bleue rompt la perspective. Au dessus d’elle, une chaine de montagnes mordant le ciel en un florilège d’ocres (beige, bois, blond, sable, jaune) et de bruns (châtain, moka, wengé) chatoyant sous le feu du soleil. Face à nous, Israël et plus loin dans le golf d’Aqaba, s’étirent les berges de l’Egypte. Riveraine de l’Arabie Saoudite, dont les frontières se jouxtent 12 km plus au sud, l’unique port de Jordanie est forcément chargé d’histoire. Carrefour des routes commerciales, Aqaba est à la croisée des chemins entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
Après deux jours dans le désert, la baignade dans l’eau fraiche (nous sommes au mois de janvier) de la mer Rouge fait un bien fou.
Puis, nous partons découvrir la ville. Notre hôtel est en bord de mer. Après hésitation, nous irons en voiture au centre d’Aqaba. A notre grande surprise, l’accès est direct, la circulation plutôt fluide et nous trouvons rapidement une place pour stationner. La chance du hors saison sans doute. À peine garés, nous filons sur la plage publique contempler le soleil se coucher sur la rive en face. La plage est tellement bondée que toutes les familles de la ville semblent s’y être réunies.
Puis, à la tombée de la nuit, on s’aventure dans les ruelles. Si certaines rues parallèles peuvent effrayer au premier abord, on sait le centre ville touristique et commerçant; on s’y engouffre facilement. Dans la rue principale, les vendeurs des nombreuses échoppes alpaguent les clients dans une humeur bon enfant. Si ici comme ailleurs l’arnaque peut survenir, les jordaniens sont respectueux, accueillants et chaleureux. Le refus se fait facilement avec un simple sourire et un « la shoukran » (non, merci). On marchande quelques souvenirs made in Jordan, puis on se rue dans les pâtisseries locales pour acheter du pain libanais et des gâteaux. Avant d’aller déguster les meilleurs falafels de la ville. »___
L’eau fraîche ravive après le désert.
Savourer.
Seule ville portuaire de Jordanie, Aqaba s’ouvre sur le golf d’Aqaba – créé, tout comme le golf de Suez, par la péninsule du Sinaï sur la mer Rouge. Unique port mais aussi seule station balnéaire de Jordanie, Aqaba séduit surtout pour ses plages et sa richesse marine. Une halte nécessaire pour se reposer lors d’un voyage en Jordanie, riche en activités. Petite porte sur le monde, Aqaba fut agrandit en 1965 grâce à un échange avec l’Arabie Saoudite : 12 km de côte contre 6000 km de désert. Déclarée zone franche, la ville offre des avantages fiscaux pour attirer les investisseurs dans le but de développer l’activité économique de la ville et donc du pays.
Les visites immanquables à Aqaba :
- Visiter Aqaba : Baignade, sports nautiques, plongée sous-marine… sont au programme évidemment. Mais lors d’un séjour à Aqaba, il est aussi possible de visiter : la mosquée Sharif Hussein Bin Ald (un monument tout blanc et moderne à visiter hors des horaires de prière), le château d’Aqaba (édifié par les Mamelouks au XVI ème siècle), la hampe de drapeau symbole de la révolte arabe (1916-18), les ruines d’Ayla (ancienne cité musulmane qui précéda Aqaba), le musée d’archéologie d’Aqaba (Aqaba Archaeological Museum – pour en apprendre un peu sur l’histoire de la ville). Après les visites historiques, il faut surtout aller à Aqaba pour : faire quelques emplettes dans le centre ville et au marché, manger local, se balader sur la corniche et contempler le coucher de soleil sur la plage publique (Al-Ghandour Beach). La plage était bondée lors de notre voyage en janvier, toutes les familles de la ville semblent s’y réunir en fin de journée. L’ambiance est très estivale, avec vendeurs ambulants, petits bateaux à touristes… —> On regrette seulement la musique à fond des embarcations touristiques ! Côté boutique, les vendeurs tentent constamment d’harponner le chaland, il convient de demander les prix avant et de négocier ferme.
- Se baigner dans la mer Rouge : Les hivers doux et les été chauds attirent les touristes étrangers (européens et arabes) mais également jordaniens venus du nord du pays pour profiter des plages. Celles du centre ville ne sont pas très belles et plutôt à réserver lors d’une visite d’Aqaba en fin de journée. Les plus belles plages (pas les Caraïbes non plus), se trouvent à une douzaine de kilomètres au sud d’Aqaba vers South Beach et Tala Bay qui longent la réserve marine d’Aqaba. —> Tarif : Plages publiques gratuites, plages privées payantes avec accès gratuit pour les résidents des hôtels. Aqaba est une ville très touristique, aussi la population voit souvent shorts, jupes et maillots de bain. Pour autant, de culture musulmane nous vous invitons à respecter les us et coutumes de la Jordanie. Si vous souhaitez vous baigner en maillot de bain, éviter les plages publiques où hommes et femmes sont séparées et se baignent habillés et voilées. Les filles, si vous souhaitez la tenter quand même, optez déjà pour un maillot une pièce avec paréo ou t-shirt pour vous couvrir au cas où. À faire uniquement si vous êtes très à l’aise car toute l’attention se portera sur vous. Personnellement, très blonde et toute habillée, j’attirais tous les regards surtout ceux des femmes. Ce n’est pas forcément médisant mais plutôt par curiosité.
- Faire de la plongée sous marine dans la mer Rouge : C’est là tout l’intérêt d’Aqaba qui est réputée mondialement pour ses sites de plongée et de snorkeling dont l’accès se fait directement depuis la côte (pas besoin de bateau). Si bien qu’une réserve marine protège 7 km de littoral au sud d’Aqaba où la faune et la flore marine sont abondante dont le récif corallien de Yamanieh. Le Aqaba Marine Park permet de préserver la biodiversité (poissons, tortues, coraux…) et de développer le tourisme. Plusieurs spots de plongée et snorkeling permettent de découvrir les eaux limpides de la mer Rouge : Japanese Garden (snorkeling), Cable Reef, Cedar Pride (épave d’un bateau coulé en 1984), Seven Sisters (plongée – coraux et tank M42 coulé pour créer un récif artificiel, tout comme l’avion Hercule C130)… Pour ceux qui n’aiment pas l’eau, des glass boats (bateaux à fond transparent) permettent d’observer les fonds marins. —> Accès : À 12 km environ au sud d’Aqaba. Snorkeling et plongée sous-marine pour tous les niveaux. Sites, équipement et encadrement : demandez conseil au Visitors Center du Aqaba Marine Park.
- Activités nautiques dans le golf d’Aqaba : Comme toute station balnéaire, Aqaba propose la pratique de sports et loisirs nautiques tels que le jet ski, planche à voile, wakeboard, ski nautique, voile…
- Désert de Néguev – Israël : Aqaba est située tout près du poste frontière Wadi Araba Border Crossing qui mène juste en face, à Eilat en Israël. Une proximité qui permet de programmer une excursion dans le désert de Néguev ou plus au nord vers Tel-Aviv pour visiter Israël. —> Pour toute visite d’Israël lors d’un voyage en Jordanie, nous vous invitons à prendre connaissance des formalités à effectuer avant votre séjour.
- Excursions : Desservie par certaines compagnies aériennes, Aqaba est un bon point de chute pour rayonner en Jordanie dans les sites du sud et faire une excursion dans le Wadi Rum ou à Pétra et même jusqu’à la mer Morte au nord. —> Temps de trajet : Aqaba – Wadi Rum : moins d’une heure – 70 km; Aqaba – Pétra : moins de deux heures – 125 km; Aqaba – Mer Morte : environ trois heures – 270 km jusqu’à Amman Beach Dead Sea.
Comment se rendre à Aqaba ?
- Depuis le nord de la Jordanie, l’accès à Aqaba se fait via la Desert Highway.
- Complexes hôteliers et sites de plongée sont accessibles depuis la South Beach Highway qui longe la côte au sud d’Aqaba. –> Nous avons fait le trajet aller-retour entre Tala Bay et le centre ville d’Aqaba avec notre voiture car les horaires de la navette de notre hôtel ne nous convenaient pas. L’accès par la South Beach Highway a été rapide et directe. Nous avons trouvé une place de parking très facilement. Cependant, nous avons fait ce voyage en Jordanie fin janvier. Il est possible qu’en pleine saison ce soit plus difficile.
Où dormir à Aqaba ?
- Dans le centre ville d’Aqaba : Plus typique, facilité pour visiter la ville mais les plages sont à une dizaine de kilomètres.
- À Tala Bay : Au sud d’Aqaba via la South Beach Highway, un complexe avec de grands hôtels à touristes sans charme mais avec un accès facile aux plages et des navettes pour rejoindre le centre ville. Nous avons testé le Marina Plaza Hotel au bord de la mer Rouge. Les chambres sont propres et confortables, le petit-déjeuner gargantuesque (on vous conseille de choisir les spécialités locales). Pour se rendre à la plage, il faut sortir de l’hôtel et marcher 5 min… pas le bout du monde ! Nombreuses activités dans l’hôtel, pas trop notre truc donc on vous laisse imaginer. Ni charmant, ni atypique mais pratique !
Où manger à Aqaba ?
Si les petits-dej des hôtels sont copieux et très pratiques lors d’un voyage en Jordanie, il faut goûter à la cuisine jordanienne hors des établissements hôteliers.
- Al Mohandes Cafeteria : On y mange les meilleurs falafels de la ville. C’est les seuls qu’on ait mangé à Aqaba mais c’est les meilleurs qu’on ait goûté de notre vie (quand on est végétaliens, on en mange souvent). Nous avons également testé l’houmous et le foul (plat à base de fèves), c’était délicieux. Et en plus, c’est pas cher ! Avec du thé et du pain libanais, nous en avons eu pour 3 JD. —> Sur place ou à emporter. Sur At-Tabari Street. Payer, prendre un ticket, puis sa commande.
- Boulangeries et pâtisseries traditionnelles : Pour acheter du pain libanais, des baklawas et autres douceurs jordaniennes. –> Celle qui est située au 32 sur Al-Hammamat Al-Tunisiyah Street ou Bakery Al-Janob.
Pourquoi visiter Aqaba ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Faire une pause lors d’un voyage en Jordanie, très riche en visites culturelles et randonnées. Profiter des plages pour se baigner et faire de la plongée ou du snorkeling.
- Les – : Très, trop touristique.
- Les plus beaux spots photos : Les fonds marins.
- Le meilleur moment : La plage publique d’Aqaba au coucher du soleil pour l’esprit typique.
___« Depuis Aqaba, nous nous engageons sur la Dead Sea Highyay – highway 65. Long ruban d’asphalte fendant le désert, la route relit Aqaba au sud de la Jordanie jusqu’à Irbid au nord en passant par le Wadi Araba, la mer Morte et la vallée du Jourdain.
Tracée comme un coup de crayon, l’infinie ligne droite suit la frontière. D’un côté, la Jordanie; de l’autre Israël. À contempler les monts dorés, on aimerait se perdre dans le désert de Néguev au loin.
Le Wadi Araba s’étend du golf d’Aqaba à la mer Morte.166 km de panoramas variables : champ de dunes déployant leurs courbes, planes étendues, regs pareils à du Terrazzo (sol composé de fragments de pierres naturelles) et palmeraies verdoyantes nimbées de massifs montagneux tour à tour clairs ou foncés.
La pigmentation du décor dans un camaïeu terres d’Ocre, de Sienne et d’Ombres brulées rythme l’itinéraire. Dans les parages, des miradors et checkpoints, qui rappellent que nous sommes dans une région à la géopolitique complexe.
Quelques bergers, tentes de bédouins nomades ou de réfugiés ici et là, sinon rien. Juste le désert. Il faut dire que le thermomètre grimpe vite dans la région. »
___
Couleurs et matières : l’abondance.
La solitude n’est jamais tout à fait réelle.
Il est des lieux qui nous transportent loin.
Le mouvement est là, derrière le masque.
Entre le golf d’Aqaba et la mer Morte, à cheval entre les frontières d’Israël et la Jordanie, le Wadi Araba est une longue bande désertique qui s’étire sur la vallée du grand rift. Le sol est aride, quasi stérile, et il y fait chaud, très chaud. Pas ou peu de population. Parfois proche, souvent éloignée, l’infranchissable barrière sépare le panorama en deux horizons que quelques miradors observent encore. Il est possible de traverser la zone du nord ou sud ou inversement. L’occasion de profiter des sublimes paysages de dunes et de montagnes, entre les visites d’Aqaba et la mer Morte lors d’un voyage en Jordanie.
Les visites immanquables Wadi Araba :
- Road trip sur la Dead Sea Highway : Pour contempler le paysage depuis la route 65. Le trajet, à lui seul est déjà à couper le souffle !
- Faire du 4×4 dans le désert : Conduire dans les dunes du Wadi Araba. —> Attention pour conducteur aguerri et 4×4 obligatoire. Possibilité d’excursions avec des bédouins. N’ayant pas testé d’excursions, nous vous invitons à vous informer des possibilités avant votre départ.
- Le parc national de Timna : Situé dans le désert du Néguev, ce parc national se situe côté Israël. —> Accès : Depuis le poste frontière Wadi Araba Border Crossing, puis par la route 90. Pour toute visite d’Israël lors d’un voyage en Jordanie, nous vous invitons à prendre connaissance des formalités à effectuer avant votre séjour.
Comment se rendre dans le Wadi Araba ?
Depuis les accords de paix entre la Jordanie et Israël en 1994, il est possible de longer la frontière. L’accès au Wadi Araba se fait donc depuis la Dead Sea Highway – Highway 65 – entre Aquaba et Amman. —> Plusieurs checkpoints sur le parcours avec contrôle de passeport par la police jordanienne. Faites le plein d’essence à Aqaba, il y a peu de stations service sur la route.
Où dormir dans le Wadi Araba ?
Pas de camp en dur dans le Wadi Araba mais la possibilité de camper lors d’excursions avec des bédouins. —> Nous vous invitons à vous informer des possibilités avant votre départ.
Où manger dans le Wadi Araba ?
Si vous souhaitez manger sur la route, le mieux c’est d’emporter votre pique nique. N’oubliez pas l’eau, il fait très très chaud.
Pourquoi visiter le Wadi Araba ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Pour contempler les dunes peu nombreuses en Jordanie et admirer les teintes ocres et brunes d’Israël.
- Les – : La présence de checkpoints, les miradors, les barbelés de la frontière entre Israël et la Jordanie qui concrétisent les conflits israélo-arabe.
- Les plus beaux spots photos : Un peu partout le long de la route 65 avant la mer Morte.
- Le meilleur moment : Nous avons parcouru la Dead Sea Highway le matin quand le soleil était déjà haut mais c’était beau.
___« À l’approche de la mer Morte, une zone agricole étale ses cultures. Sur les bords de la route, les paysans vendent leurs productions de légumes : étalages de tomates, de pomme de terre… Il n’y a pas un marché mais une multitude de petits abris de fortune construits avec quelques bouts de bois et tentures. Les couleurs des étales égaient le paysage de leurs teintes vives.
Soudain, le décor change. Les usines de potassium, extrait de la mer Morte, font tâches dans le panorama. De nombreux ouvriers font du stop ou s’entassent sur des camions à la sortie des usines. Il y beaucoup de travaux sur la route si bien que c’est un peu le bazar.
Puis, les eaux turquoises de la mer Morte avec ses berges marbrées de blanc apparaissent. Comme de la neige au bord de l’eau, les concrétions salines du « lac renversé » – de son surnom jordanien – ornent le rivage.
Comme tout visiteur, nous ne résistons pas à l’envie de nous baigner dans la mer Morte. On entre dans l’eau, qui glissant sur la peau, semble visqueuse. Une fois immergés, voilà le moment de relâcher les jambes pour nager. Immédiatement, elles remontent comme un bouchon de champagne pour flotter au dessus de l’eau. Nous flottons si bien qu’il est difficile de plonger à nouveau les pieds dans le fond. Seuls les bras permettent au corps de se mouvoir dans une sorte de nage peu esthétique. C’est drôle et un peu magique, il faut bien l’avouer.
Mais il faut surtout aller voir les concrétions de sel. D’abord de loin pour contempler les berges blanches se fondre dans le bleu cobalt. Puis, au bord de l’eau. La descente sur les rives boueuses et rocailleuses est chaotique et la pollution bien présente. Le paysage est déroutant mais graphique. En bas, l’eau fait rouler de petites billes de sel et pétrifie tout ce qu’elle touche. Cailloux, branches… comme gelés sous une épaisse couche de neige dont les cristaux scintillent au soleil. »___
Paisibles sont les flots bleus.
Flotter sur la mer Morte.
Plus de 600 km2, 380 m de profondeur… la mer Morte est une immense nappe bleue qui a pourtant perdue un tiers de sa superficie depuis les années 70, la divisant ainsi en deux réservoirs. Un mètre d’eau disparaît tous les ans, suite à l’évaporation engendrée par l’extraction de ses minéraux par les usines de potasse et de magnésium. Mais surtout à cause du pompage du Jourdain et des ses affluents – dont la mer morte tient sa source – par la Jordanie, Israël et la Syrie. Une eau douce utilisée pour les cultures et les populations. L’effet est dévastateur et la mer Morte qui s’assèche est vouée à se tarir. Située à – 430 m en dessous du niveau de la mer (c’est le plus bas sur Terre), son niveau baisse chaque année (pour cette raison, nous ne sommes pas certains, à quelques mètres près, de ce chiffre). Sur les bords du lac à nu, des dolines (cavités) se créées. L’eau de pluie ruisselle, s’infiltre et dissout les poches de sel qui s’effondrent entraînant les infrastructures implantées sur le rivage avec elle. Plusieurs solutions ont été envisagées, sans aboutir. Un accord a été signé en 2013, entre la Jordanie, Israël et la Palestine pour bâtir le « Canal de la Paix », afin d’acheminer l’eau de la mer Rouge vers la mer Morte après dessalement. Un projet d’envergure extrêmement coûteux qui n’a pas encore vu le jour. Un espoir pour la mer Morte, pour autant risqué puisqu’il pourrait entraîner de nombreux dérèglements écologiques.
La mer Morte contient plus de 20 % de sel quand l’eau de mer classique a une salinité moyenne de 5%. Bénéficiant d’un climat tropical qui agit comme une serre sur la vallée du Jourdain, la mer Morte, s’évapore plus qu’ailleurs. Il y a donc moins d’eau et plus de sel. La poussée d’Archimède explique l’incapacité de mouvement des baigneurs. Sa concentration est si salée qu’aucune espèce ne peut y vivre à l’exception tout de même de quelques micro-organismes.
Emplie de sels minéraux, la mer Morte attire les voyageurs curieux mais aussi ceux qui souhaitent bénéficier des vertus de ses eaux lors d’un voyage en Jordanie. Sans oublier le tourisme religieux. À deux pas de Jerusalem et des cités bibliques de Sodome et Gomorrhe, hypothétiquement présentent en ces lieux.
Les visites immanquables de la mer Morte :
- Les plages de la mer Morte : Plusieurs plages payantes et une plage publique donc gratuite permettent de se baigner dans la mer Morte. Outre l’expérience cocasse, voilà l’occasion de bénéficier de ses minéraux en s’enduisant la peau de sa boue.
—> Amman Tourist Beach : Le site, payant, permet un accès facile à la plage, avec vestiaire et douche, une piscine et la possibilité de se baigner en maillot de bain contrairement à la plage publique. L’expérience de la baignade vaut le coup. Cependant, il ne faut pas s’attendre à un complexe paradisiaque, loin de là. Il n’y a pas de concrétions de sel, les infrastructures sont en mauvais état, les douches sales et les à-côtés de la plage touristique d’Amman ressemblent plutôt à une décharge. Le rivage derrière le grillages’est-il affaissé ? En tout cas, c’était en travaux et il y avait des déchets inorganiques. Mais nous sommes en Jordanie et non aux Maldives ! —> Tarif : 20 JD par adulte pour la journée, serviette et boue en sus. —> Restaurant : cuisine jordanienne avec buffet à volonté, tarif 15 JD. Attention, le prix annoncé pour les boissons est majoré à la caisse; ne pas se laisser faire. On vous conseille plutôt d’emporter votre pique nique ! —> Affluence : faible en hiver mais on imagine assez la foule en pleine saison.
—> Hôtels de luxe : Plusieurs établissements comme le Moevenpick Resort, le Marriott, le Crowne Plaza… donnent accès à la mer Morte. —>Nous n’avons pas testé mais c’est sans doute plus chic, en tout cas assez cher !
—> Herodus Spring : C’est la plage publique de la mer Morte côté jordanien. —> Pas de douche mais une source d’eau douce pour se rincer.
—> Free style : Descendre sur le rivage pour se baigner seul est fortement déconseillé, cela peut-être dangereux en raison de l’instabilité du terrain et de son escarpement.
—> Quelques conseils pour se baigner dans la mer Morte : Compte tenu de la salinité, il est impératif de bien se rincer à l’eau douce après chaque baignade. Une douche ne suffira pas, le sel colle à la peau. Il faut absolument s’abstenir d’en mettre dans les yeux, ni même de boire l’eau de la mer Morte, votre corps ne s’en remettrait pas entrainant une grave déshydratation… Quand au temps de baignade, il est recommandé de ne pas s’exposer plus d’une dizaine de minutes pour éviter un éventuel déséquilibre des minéraux dans le corps. Et de toute façon, la concentration en sel est telle que ça pique vite la peau. Il faut d’ailleurs faire attention aux petites plaies et entrer doucement dans l’eau pour ne pas glisser. Des sandales d’eau peuvent être utiles. Après la baignade, buvez beaucoup d’eau douce pour réhydrater le corps. - Concrétions de sel : Pour voir les accumulations de sel, il faut se rendre au sud de la mer Morte près de l’entrée du Wadi Mujib. —> La descente jusqu’à la mer est difficile et il n’est pas conseillé de s’y baigner. On trouve sur place quelques bouteilles d’eau en plastique « oubliées » par les touristes… c’est vraiment dommage ! Parking et vendeur d’eau douce sur place…
- Dead Sea Panorama Complex : Route de montagne d’un peu moins de 10 km donnant accès à une vue imprenable sur la mer Morte, la Cisjordanie et Jéricho depuis le sommet du mont Zara. —> Accès : depuis la mer Morte, sur la route 65, prendre Ma’in Street (à droite en venant du sud au niveau de Sanad Battikhi’s Beach; la route rejoint également Main Hot Springs et Madaba). Tarif : inclus dans le Jordan Pass ou 2 JD, parking gratuit. Resto panoramique avec offre exclu de dîner privé… Musée de la mer Morte à découvrir sur place et balade de 25 min aller (Zara Cliff Walk).
- Wadi Al-Mujib : Depuis les rives de la mer Morte, on accède à la réserve du Wadi Al-Mujib pour randonner et faire du canyoning. Les water trails évoluent entre falaises de grès, cascades et piscines naturelles en fonction des précipitations. —> Accès : via la Dead Sea Highway (route 65). Ouverture du 1er avril au 31 octobre (sauf en période de Ramadan ou mauvaises conditions météo pouvant entraîner des flash floods (crues rapides), le site est fermé en hiver. Tarif : entrée non comprise dans le Jordan Pass – environ 20 JD par personne. Interdit au moins de 18 ans. Ouverture 8h-8h30 en fonction des sentiers aquatiques, fermeture 15h pour le Siq Trail. Gilets de sauvetage obligatoire disponibles à l’accueil. Réserve règlementée. Guides pour toutes les randos sauf le Siq Trail.
—> Plusieurs water trails à faire dans le Wadi Mujib : Siq Trail : 2-3 heures, niveau facile, c’est le plus fréquenté; Canyon Trail : 4 heures, niveau moyen à difficile, cascade de 20 m à descendre; Malaqui Trail : 7 heures, niveau moyen à difficile, rando sur les collines avec piscine et cascade à descendre. Piste sèche de l’Ibex Trail : 4 heures, niveau moyen, vue sur la mer Morte, possibilité de voir des bouquetins de Nubie.
—> Pour toute information, rendez-vous au Visitors Center du Wadi Al-Mujib situé près du Mujib Bridge.
—> Autres infos cf le paragraphe sur la Route du Roi - Mont Nébo : C’est là que serait mort et enterré le prophète Moïse. À faire pour la vue sur la Mer Morte et la Palestine. —> Accès : Route 65 vers le nord, puis, route 40, puis à droite route Al-Quds Street. Plus d’infos cf Route du Roi.
- Musée de l’endroit le plus bas de la Terre : Musée et sanctuaire de Loth juste à côté (grotte où Loth et ses filles se seraient réfugiés après la destruction de Gommorrhe). —> Accès : au sud de la mer Morte sur la route 65. Tarif : compris dans le Jordan Pass ou 2 JD.
- Sodome et Gomorrhe : Ou plutôt Bab ed Drha et Numeira, cités antiques datant de l’âge du bronze, hypothétiquement identifiées comme Sodome et Gommorrhe.
- Statut de sel de la femme de Loth : Ce n’est pas une concrétion mais un pilier rocheux sur le mont Sodome (Djebel Usdum) qui représenterait la femme de Loth, pétrifiée après s’être retourné en quittant Sodome alors que c’était interdit…
- El-Maghtas – Béthanie : Lieu où Jesus a été baptisé par Jean-Baptiste. —> Bassin souvent à sec. Plus loin, on peut s’immerger dans le Jourdain alors large de quelques mètres (la frontière entre la Palestine et la Jordanieest ici contrôlée par Israël).
- Main Hot Springs – Hammamat Ma’in : Station thermale avec sources d’eau chaude. —> Accès à 2 km depuis le Dead Sea Panorama Complex en direction de Madaba, près du village Ma’in.
- Niveau 0 : à 18 km en venant de Amman il y a une borne sur la route qui indique le niveau 0.
- Jerusalem & Jericho – Cisjordanie : En passant le poste frontière Allenby Bridge, on peut se rendre en Cisjordanie… —> Accès : par la route 437 au nord de la mer Morte. Pour toute visite de la Cisjordanie lors d’un voyage en Jordanie, nous vous invitons à prendre connaissance des formalités à effectuer avant votre séjour.
Comment se rendre à la mer Morte ?
L’accès à la mer Morte se fait depuis la Dead Sea Highway (route 65) entre Aquaba et Amman. —> Il faut compter 3 h de route depuis Aqaba et 1 h de trajet depuis Amman (environ 70 km). Possibilité de faire le trajet en taxi.
Où dormir à la mer Morte ?
- Dans les nombreux hôtels au bord de la Mer Morte.
- À Madaba.
- À Amman.
Où manger à la mer Morte ?
- Dead Sea Panorama Complex : un restaurant panoramique avec vue sur la mer Morte.
- Amman Beach : avec un buffet pour 15 JD par personne environ.
- Pique nique : faire ses courses avant la visite de la mer Morte.
- Hôtels de la mer Morte
Pourquoi visiter la mer Morte ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Les + : Les concrétions de sel, la vue sur la mer bleue ourlée de blanc et la Palestine en fond, se baigner dans la mer Morte.
- Les – : La pollution et les mauvaises infrastructures.
- Les plus beaux spots photos : Les accumulations de sel, la vue depuis le Dead Sea Panorama Complex ou le hublot dans l’avion.
- Le meilleur moment : Au matin quand la Cisjordanie est éclairée, pendant la golden hour et au coucher du soleil. —> Attention, selon les heures de la journée, la mer Morte peut être voilée.
Construite à l’origine sur sept collines, Amman, la capitale de la Jordanie s’étend aujourd’hui bien au-delà. Quartiers branchés, marchés, restos, musées (dont le Jordan Museum et le Jordan National Gallery of Fine Arts )… et vestiges antiques, la ville mérite la visite. La Citadelle (Jabal al-Qal’ah), perchée sur une colline, offre une belle vue sur la ville et le théâtre romain d’Amman. On peut y découvrir, le palais des Omeyyades, le temple romain d’Hercule et la basilique byzantine. Pour les amoureux des plantes, à une vingtaine de kilomètres d’Amman, le Royal Botanic Garden expose des espèces endémiques.
Encore un lieu chargé d’histoire où grecs, romains, byzantins… ont laissé, selon les époques, leurs empruntes sur la ville. Au nord d’Amman, l’ancienne cité antique, Jerash est un musée à ciel ouvert. Sur le site archéologique de Jerash,de nombreux monuments ont été retrouvés : l’arc d’Hadrien, la porte Sud, la place Ovale, l’hippodrome, les temples de Zeus et d’Artémis, le cardo miaximus, le théâtre Sud, le théâtre nord…
—> Accès : Depuis Amman, en 1 heure par la route 35. Tarif site archéologique : inclus dans le Jordan Pass – sinon 10 JD, gratuit moins de 15 ans.
Voici quelqu’uns des autres lieux à découvrir en pendant un voyage en Jordanie :
- La forteresse d’Ajloun : un château du XII ème siècle
- La réserve animalière de Shaumari – Shaumari Wildlife Reserve : réserve animalière pour la préservation d’espèces de la région dont l’Oryx d’Arabie réintroduit en 1997. Des enclos permettent d’observer quelques animaux mais pour les voir évoluer dans la réserve, il faut faire un safari ou une randonnée. —> Tarif : 8 JD, gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. Les safaris, les randonnées et excursions en VTT sont payantes.
- Qasr Amra : château du désert, monument de la dynastie omeyyade, inscrit au patrimoine mondiale de l’UNESCO.
- Um er-Rasas : Site archéologique inscrit au patrimoine mondiale de l’UNESCO.
- Jordan Trail : 650 km parcourant la Jordanie du nord au sud en passant par Dana, Pétra, Wadi Mujib, Wadi Rum, la mer Morte… jusqu’à la mer Rouge. —> Randonnée d’environ 36 jours de marche à faire en plusieurs étapes et voyages ! Plus d’infos : jordantrail.org
4 - Conseils pratiques pour organiser un voyage en Jordanie
Infos générales pour voyager en Jordanie
Voici quelques sites pour vous aider à préparer votre voyage en Jordanie :
- visitjordan.com : le site de l’office de tourisme de Jordanie.
- www.rscn.org.jo : la RSCN (Royale Society for Conservation of Nature) est l’organisme de gestion des réserves naturelles de Jordanie. Elle propose des hébergements et circuits éco-responsables.
- jordantrail.org : pour planifier vos randonnées en Jordanie.
—> Toutes ces informations sont valables à la date de notre voyage en Jordanie effectué fin janvier 2020 et susceptibles d’évoluer.
La Jordanie est un pays stable et l’un des plus sûrs du Proche-Orient. Il partage ses frontière avec Israël, la Syrie, l’Irak et l’Arabie Saoudite. Une zone complexe, mais un point stratégique dont la stabilité est essentielle.
Nous ne pouvons parler que de notre expérience. Lors de notre voyage en Jordanie nous n’avons rencontré aucun problème particulier. Malgré un ou deux abus tarifaires sans grande conséquence, nous avons fait de belles rencontres. L’hospitalité et la bienveillance ont toujours été de mise. Les touristes sont appréciés des locaux qui, dans les villes touristiques, ont l’habitude de voir beaucoup d’occidentaux. De plus, le vol est très mal vu dans la culture musulmane. Pour autant, en Jordanie comme ailleurs, le risque zéro n’existe pas; il convient donc de prendre quelques précautions avec ses affaires.
—> Avant votre départ, renseignez-vous sur le climat actuel auprès du ministère des Affaires Étrangères et enregistrez-vous sur le fil d'Ariane.
Les meilleurs saisons pour organiser un voyage en Jordanie et profiter de la douceur du climat sont le printemps et l’automne.
- Les mois de mars à mai constituent la haute saison : il fait chaud mais pas trop et les paysages du nord sont couverts de fleurs. Cependant, l’affluence est importante, les prix élevés et il faut réserver à l’avance hébergements et excursions.
- De septembre à novembre, il fait encore beau et la mer Rouge reste douce. Parfait pour la plongée mais par conséquence cher surtout à Aqaba.
Mais, selon nous, il ne faut pas négliger l’été et l’hiver.
- L’été est la saison basse. De juin à août, les températures sont certes très élevées mais le climat est sec. Et la Jordanie se trouve en grande partie en altitude, même le Wadi Rum. Il faut par contre éviter la mer Morte où le climat subtropical peut faire grimper le thermomètre jusqu’à 50°C. Par ailleurs, il y a moins de monde et les prix sont corrects.
- L’hiver est également une bonne option malgré le risque de pluie et de neige. Nous sommes partis fin janvier et nous avons eu la chance d’avoir un temps agréable bien qu'il soit tombé quelques flocons quelques jours avant. Cette période, si la météo est clémente, est intéressante car les sites touristiques sont moins visités. Il peut faire froid, surtout la nuit mais on gagne en tranquillité et les prix sont plus abordables qu’en haute saison.
Le vol direct Paris - Amman dure 4h30. Nous sommes partis avec la compagnie Royal Jordanian.
Certaines compagnies proposent aussi des vols low cost qui atterrissent à Aqaba.
Pour voyager en Jordanie, il faut un passeport valable encore six mois à partir de la date d’entrée dans le pays et obtenir un visa touristique. Celui-ci, délivré à l’aéroport lors de l’arrivée sur le sol jordanien, est valable 3 mois et coûte 40 JD.
Pour éviter des formalités trop longues et surtout économiser, nous vous conseillons d’opter pour le Jordan Pass. À acheter en ligne avant votre départ en Jordanie, ce pass comprend l’entrée d’une quarantaine de sites touristiques (musées, églises, Pétra…) et inclus le visa dans le tarif. Compter entre 70 et 80 JD en fonction du nombre de jours que vous passez à Pétra (1, 2 ou 3). Cela vaut vraiment le coût surtout que le ticket d’entrée pour Pétra est cher (50 JD la journée). Pensez à imprimer votre Jordan Pass avant de partir et conservez-le en version pdf sur votre smartphone, dans vos mails (il ne faut pas le perdre).
—> Infos sur le Jordan Pass : jordanpass.jo.
Voyager en Jordanie n’est pas si compliqué. Cependant, lors de l’organisation de votre séjour, certaines informations peuvent être compliquées à trouver, on peut hésiter lors de la réservation d'hébergements ou d’excursions… La préparation d’un voyage est souvent longue… Partir en Jordanie avec une agence de voyage est sécurisant et facilite l’organisation. De nombreux voyagistes proposent des séjours en Jordanie. Nous sommes d’ailleurs partis avec Terres d’Aventure pour réaliser un reportage photo sur les prestations offertes. Conseils sur mesure, réservations, guides, contact sur place… des aides précieuses. Sans compter qu’en cas de pépins, ils sont là pour vous aider.
On ne vous le souhaite pas mais personne n'est à l'abri d'un problème de santé ! Les accidents ça arrivent; pour pallier à ça, mieux vaut être couvert par une assurance. En France, vos soins médicaux sont pris en charge par la sécurité sociale avec la carte vitale. Pour les voyages en Europe, c'est la carte européenne d'assurance maladie CEAM qui prend le relais. Mais hors Union Européenne, les soins médicaux urgents et imprévus peuvent faire l'objet d'un possible remboursement (ce n'est pas une obligation). En Jordanie comme ailleurs dans le monde, nous vous conseillons de souscrire à un contrat d'assurance ou d'assistance avec rapatriement sanitaire. Par ailleurs, les assurances voyage liées aux cartes de crédit n'assurent pas tout et les frais de remboursement sont parfois onéreux. Renseignez-vous sur les conditions avant le départ.
En Jordanie, on parle l’arabe mais dans les villes touristiques beaucoup de jordaniens parlent également anglais. Connaître quelques mots d’arabe, comme les politesses d’usage, sont un plus !
Il y a une heure de décalage entre la France et la Jordanie. Une heure de plus ! L’heure d’été et d’hiver changent en même temps que nous. Par contre, le soleil se couche beaucoup plus tôt que chez nous mais il se lève aussi plus tôt. Une donnée à prendre en compte pour le programme de vos journées.
À Pétra et au Wadi Rum, il est conseillé et même parfois obligatoire pour certaines randonnées de prendre un guide. C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur la Jordanie et sa population.
- Hospitalité et politesse sont deux valeurs importantes pour les jordaniens. Vous le verrez tout de suite, ils sont très accueillant et extrêmement polis. On vous dit bonjour, on vous demande d’où vous venez et on vous souhaite la bienvenue - « Welcome » généralement ! Connaître quelques mots d’arabe - des formules de politesse surtout - nous a beaucoup aidé. Rien qu’un « salam aleïkoum» pour saluer, « choukran » pour dire merci, « la choukran » pour non merci… et on obtient un sourire !
- Ne pas utiliser la main gauche pour manger ou dire bonjour, elle est considérée comme impure pour les musulmans.
- On se lave au jet dans les sanitaires mais la plupart des hôtels ont du papier toilette. Le papier toilette ne se jette pas dans les WC mais dans la poubelle.
- Certains restaurant ont des salles séparés homme et femme. Les cafés sont réservés aux hommes, bien qu’on nous y ait invité !
- La Jordanie est un pays musulman, les commerces ferment le vendredi.
- À l’exception des sites touristiques plutôt propres lors de notre visite, la Jordanie a un sérieux problème de déchets. Les villages, les bords de route… sont très pollués par les sacs plastiques, il y en a partout. On imagine bien que ce n’est pas la priorité de la population jordanienne qui doit déjà subvenir à ses besoins. Mais même si on s’y attend, c’est toujours un choc visuel !
Quelques tapis en poils de chèvre fabriqués par les bédouins, des broderies palestiniennes, des mosaïques à Madaba, de l’artisanat à la boutique du Wadi Rum… voilà quelques souvenirs à rapporter d'un voyage en Jordanie.
La riche histoire de la Jordanie berce d’influences la culture de ce pays. La cuisine jordanienne s’inspire beaucoup des pays alentours et de la vie nomade. Sur la route des épices, elles ont pris le chemin de l’assiette jordanienne tout comme le riz que l’on trouve beaucoup dans la cuisine bédouine.
- Le pain khobz, (pain libanais) est à la base de l’alimentation jordanienne dans laquelle il y a beaucoup de mezzé (typiques du Proche-Orient). Houmous, crème d’aubergine au tahini (baba ghanoush), foul (à base de fèves), falafels, taboulé (attention il est assez épicé), salade fattouch (avec des morceaux de pain libanais grillé)… Nous avons également goûté une soupe de lentille, le gallayeh (plat de tomates et oignons servis chaud et épicé) ainsi que quelques autres spécialités dont ne connaissons pas le nom. Le plat traditionnel est le mansaf, grand plat de riz épicé avec un ragout d’agneau, servit généralement pour les invités, fêtes et cérémonies.
- Au petit déjeuner, pain, huile d’olive et za’atar (mélange d'herbes, de graines de sésame grillées, d'huile olive et de sel) sont servis avec de l’houmous, des olives, yogourt au lait de chèvre, halawa (à base de pâte de sésame)….
- Difficile de résister aux pâtisseries orientales, comme les baklava (pâte feuilletée à la pistache et au miel) et autres douceurs sucrées (ma’moul qui sont fourrés aux dattes), knafeh (cheveux d’ange)… disposées dans de grands plateaux dans les pâtisseries.
- Dans le Wadi Rum, vous aurez peut-être la chance de goûter à un plat cuit sous la terre dans un four bédouin, le zarb. Les légumes épicés étaient délicieux.
- En Jordanie, on boit beaucoup de chaï, c’est un thé noir sucré et parfumé à la sauge séchée. On dit que c’est le whisky bédouin. Le café traditionnel, khawa, est parfumé à la cardamome et sucré, sinon il est préparé à la turc.
La cuisine jordanienne est un moment d’hospitalité et nous l’avons ressenti partout où nous sommes allés.
Lors de notre voyage en Jordanie, nous avons pris nos petits-déjeuners à l’hôtel en privilégiant les plats typiques. Le midi, nous avons fait pique-nique en achetant au préalable ce dont nous avions besoin et le soir resto. Fatigués par nos longues journées à visiter la Jordanie, nous avons fait assez simple dans nos choix mais si vous avez le temps, testez d’autres adresses. Nos repas préférés restent ceux pris dans le Wadi Rum, qui en plus d’êtres très bons bénéficiaient d’un cadre idyllique et conviviale.
—> Boudez les fruits et les légumes crus, surtout au début de votre voyage. Et mangez du riz pour éviter quelques désagréments. Et surtout, ne buvez pas l’eau du robinet. Achetez de l’eau en bouteille ou filtrez-la !
Se déplacer en Jordanie lors d’un road trip
Pour louer une voiture, il faut être titulaire d’un permis de conduire depuis au moins un an et avoir plus de 21 ans. Par ailleurs, pour les moins de 25 ans, des frais supplémentaires s'appliquent.
Il faut également utiliser une carte de crédit et non de débit pour procéder à la location. On vous demandera aussi une caution.
Les tarifs de location de voiture en Jordanie sont raisonnables.
Nous avons utilisé maps.me en téléchargeant préalablement les cartes du pays pour ne pas utiliser le réseau.
En dehors d’Amman où le trafic est important et les embouteillages nombreux (mieux vaut éviter et visiter la ville à pied, bus ou taxi), conduire en Jordanie est assez facile. Rien de bien différent de chez nous, si ce n’est que vous conduirez quasiment à coup sûr une voiture automatique. C’est toujours un peu déroutant au début mais on s’y fait vite, à condition d’oublier les réflexes de son pied gauche ! Sinon, ça klaxonne pas mal et c’est un peu plus freestyle on va dire mais ça se fait !
Les routes sont plutôt bonnes, à l’exception de la Desert Highway qui relit Aqaba à Damas en Syrie. Elle est directe, gratuite et rapide mais mal entretenue.
On trouve de nombreuses stations-service en Jordanie et l’essence est un peu moins cher qu’en France. Jo Petrol est la marque locale.
Pour les limitations de vitesse : 50 km/h en ville, 80km/h sur les routes nationales et 100 km/h sur autoroute.
Nous avons conduit tout le long du voyage, à l’exception du désert du Wadi Rum où nous avions un guide-chauffeur; nous n’avons rencontré aucune difficulté. Avec un GPS ou une appli, on trouve facilement son chemin.
Pour voyager en Jordanie, louer une voiture est l’option la plus simple mais vous pouvez choisir d’autres modes de transport.
- En ville, vous pouvez vous déplacer en taxis (publics/blancs et privés), bus et minibus (attention ceux-ci partent quand ils sont remplis tout comme les taxis collectifs).
- Pour vos déplacements en Jordanie, légalement, le stop est interdit même si il est largement pratiqué par les locaux. Notez qu’en échange du trajet, on vous demandera une contribution financière (mettez-vous bien d’accord avant). Très peu de bus permettent d’accéder aux sites touristiques, les trajets sont donc souvent très longs. Reste les taxis qu’il faut négocier à la journée ou demi-journée. Nous avons rencontré un groupe de personnes qui voyageait avec un taxi privé. Pour ceux qui ne souhaitent pas louer de voiture, cela permet d’avoir un prix intéressant quand on est plusieurs.
Se loger en Jordanie lors d’un voyage
Dans les grandes villes comme Amman, Aqaba, Madab… il y a de nombreuses solutions d’hébergement. Tout comme dans les sites touristiques tels que Pétra ou la mer Morte. Les hôtels sont moins courants dans les petits villages. Par contre, il n’ y a aucun hôtel dans le Wadi Rum, juste une chambre d’hôte au village de Rum. Par ailleurs, on trouve de nombreux camps dans le désert du plus basique au plus luxueux.
En Jordanie, comme ailleurs, on trouve toutes les catégories d’hôtels. Pensez par contre que leur classement étoilé est fait selon des normes jordaniennes. Côté prix, ils sont négociables surtout hors saison. Attention, certains hôtels ne chauffent pas en hiver et il peut faire froid ! On a connu ça à Madaba ! Si c’est le cas, demandez quelques couvertures en plus.
Pour voyager éco-responsable, les réserves naturelles gérées par la RSCN proposent des écolodges.
Pour les plus aventureux, le camping sauvage (pas si loin des traditions nomades des bédouins) est autorisé en Jordanie à l’exception des bords de la mer Rouge et des frontières.
Lors d’un voyage en Jordanie, le tarif pour des hôtels 2 ou 3 étoiles varient entre 40 à 80 euros max selon les saisons et les services proposés.
Oui, le camping sauvage est autorisé en Jordanie (sauf dans les réserves naturelles, sur les rives de la mer Rouge et les zones frontalières). Par contre, il fait froid la nuit en hiver pensez donc à bien vous équiper !
Quel budget pour voyager en Jordanie ?
Tout dépend évidemment de la manière dont vous voyagez, de vos besoins et envies mais globalement pour voyager en Jordanie, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il faut un budget plutôt moyen/élevé. La nourriture et les hébergements sont bons marchés mais pour les excursions et les visites culturelles, il faut mettre la main au porte-monnaie.
La monnaie en Jordanie est le dinar jordanien (JD - JOD).
1 JD correspond à environ 1,29 euros (taux de change valable lors de notre séjour en Jordanie effectué fin janvier 2020).
Attention, lors d’un retrait d’argent au guichet ou dans un distributeur automatiques de billets en Jordanie, les frais bancaires sont très élevés. Nous vous conseillons donc de faire un gros retrait à l’arrivée en Jordanie plutôt que plusieurs petits. C’est le plus rentable pour minimiser les commissions sur les retraits d’argent. Par exemple, pour un retrait de 200 JD, nous avons été commissionnés de 5 euros.
Il est aussi préférable d’avoir de la monnaie, payer en carte de crédit n’est pas possible partout. Et en général, c’est plus facile pour négocier certains prix et préférable pour obtenir des tarifs locaux plutôt que touristiques !
Avant d’acheter quoi que ce soit, demandez toujours le prix car ils ne sont pas toujours affichés ou écrits en arabe. Si cela vous paraît exagéré, négociez. Les prix touristiques sont parfois bien différents des prix locaux, vous pouvez demander à d’autres clients ou des gens du coin avant pour avoir une idée des tarifs. Ne négociez pas tout et surtout dans la limite du raisonnable, un voyageur français ne dispose pas du même pouvoir d’achat que la population jordanienne.
- Pour les hôtels, certains affichent leurs tarifs TTC et d’autres HT, dans ce cas il faut ajouter 8% de taxes + 16% pour le service.
- Dans les petits restaurants, les prix sont en TTC, les autres c’est souvent HT, il faut alors ajouter 15% pour le service et les taxes. Si vous payer en CB, pensez à indiquer le montant du tips sur la note sinon c’est le restaurateur qui l’ajoutera…
De nombreux lieux touristiques sont payants en Jordanie. Pour faire des économies, nous vous conseillons de prendre le Jordan Pass qui comprend l’entrée de 40 sites dont Pétra et le Wadi Rum, ainsi que le visa touristique. Le Jordan Pass coûte entre 70 et 80 JD selon le nombre de jours de visite à Pétra (1, 2 ou 3). Sachant que le ticket d’entrée à Pétra est de 50 JD/jour et le visa de 40 JD, le calcul est vite rentable. Vous pouvez acheter le Jordan Pass sur internet avant le voyage. Pensez à imprimer votre Jordan Pass avant de partir et conservez-le en version pdf sur votre smartphone, dans vos mails (il ne faut pas le perdre).
—> Infos Jordan Pass : jordanpass.jo
—> Pour les tarifs de chaque site touristique, se référer aux paragraphes correspondants.
Les prix peuvent être très bas dans les restos populaires jordaniens mais beaucoup plus élevés, à peine plus bas qu’en France, dans les restos plus touristiques ou chics. Vous pourrez payer un thé en sachet 2 JD dans Pétra comme 0,20 JD dans une petite rue à Aqaba… Les prix sont parfois donnés à la tête du client : un tarif pour les locaux et un prix pour les touristes ! Mieux vaut connaître quelques tarifs avant. Par exemple, une bouteille d’eau d’un litre et demi vaut environ 0,35 JD, un pain libanais coûte 0,05 JD.
Lors de notre voyage en Jordanie, le prix d’un litre d’essence était de : 0,77 JD pour du sans plomb 90 (c’est le plus utilisé par les jordaniens). Le SP 95 est un peu plus cher.
Le tarif de l’essence est fixe dans tout le pays.
La marque de stations-service jordanienne est JoPetrol.
Si vous souhaitez louer une voiture pendant votre voyage en Jordanie, il faut compter environ 360 euros (tarif moyen) pour un véhicule standard sans option pour 6 jours. Hors frais de drop off, ni second conducteur, GPS ou assurance…
Cependant, les tarifs de location de voiture en Jordanie sont susceptibles d'évoluer.
Vous pouvez procéder à la réservation de votre véhicule à l'avance sur internet.
Pour un vol direct aller-retour Paris-Amman, comptez environ 790 euros par personne en réservant à l’avance. Attention, les tarifs sont susceptibles d'évoluer.
Pour trouver les meilleurs tarifs en fonction de vos dates de voyage, utilisez des comparateurs de vols comme Skyscanner. Faites de la veille, mettez en place des alertes pour vous informer des tarifs.
Il est possible de trouver des billets d’avion à des tarifs inférieurs en saison basse ou pour des vols avec escale.
Cela va dépendre de ce que vous souhaitez faire mais les visites coûtent chères lors d'un voyage en Jordanie, tout comme les expéditions dans le Wadi Rum. Le Jordan Pass permet de réduire les coûts des visites culturelles, surtout pour Pétra
Le visa touristique jordanien coûte 40 JD mais il est gratuit avec le Jordan Pass.
—> Plus d’infos dans l’onglet formalités pour voyager en Jordanie
Quels applis utiliser pour visiter la Jordanie ?
La réponse est... oui ! Même dans le Wadi Rum, les bédouins téléphonent et surfent sur internet !
Mais, commencez par désactiver les « données à l’étranger » sur votre smartphone. Car même si vous ne vous connectez pas, il peut faire des mises à jour. Votre facture téléphonique sera alors plus salée que la mer Morte.
Si vous avez besoin d'internet, vous pouvez bénéficier du wifi gratuit dans certains hôtels ou cafés... Il est également possible de faire l’acquisition d’une carte SIM. Nous n’avons pas testé mais c'est le téléopérateur Zain qui semble offrir le meilleur rapport qualité prix. Umniah et Orange sont également présents en Jordanie. Comparez les tarifs avant. Ensuite, achetez une carte SIM sur place. Le mieux c'est d'opter pour une carte prépayée. Il en existe des versions uniquement Data qui sont vraiment pas chères. Vérifiez au préalable que votre téléphone est débloqué pour pouvoir utiliser cette nouvelle carte SIM. Votre passeport vous sera demandé.
Vous pouvez aussi, activer l’option internationale puis opter pour un forfait voyage chez votre opérateur mais ils sont généralement très couteux.
- Maps Me : application GPS communautaire à télécharger gratuitement et à utiliser hors connexion internet.
- View Ranger : pour télécharger des cartes de randonnées.
- Photopills : pour connaître l’heure du lever et du coucher du soleil pour programmer vos journées et faire de belles photos de Jordanie.
- Weather Pro : pour suivre l'évolution de la météo durant votre voyage.
Histoire, géographie…quelques infos générales sur la Jordanie ?
Terre d’histoire, la Jordanie est pourtant un pays jeune. Le royaume hachémite de Jordanie ou royaume de Jordanie existe depuis les années 50. C’est à cette période que ses frontières sont plus ou moins fixées et qu’il conserve son nom définitif.
Auparavant, l’histoire de ce territoire est complexe avec de multiples changements de pouvoir au fil des siècles.
Des traces de vie trouvées dans le Wadi Rum datant de la préhistoire. Des peuples sédentarisés autour du Jourdain. Au XIII ème siècle av. J.-C. le pays est scindé en trois royaumes : Amon au nord, Moab au centre et Edom au sud. Carrefour du Moyen-Orient, les dynasties et empires se succèdent. Égyptiens, Hébreux, Assyriens, Babyloniens, Perses, puis le roi David et les israélites s’imposent avant d’être à nouveau dominés par ses prédécesseurs jusqu’à l’âge d’or des Nabatéens.
Au 6 ème siècle av.J.-C., cette tribu arabe nomade, fait de Petra - sur la route entre orient et occident - sa capitale. Alexandre le Grand et les grecs tenteront de la conquérir en vain.
En 106 après J.-C., l’Empire romain avec Trajan font la conquête du royaume nabatéen. Sous protectorat romain qui fera alors partie de la province romaine d’Arabie Pétrée.
Au IV ème siècle de notre ère, l’Empire romain d’Orient devient l’Empire byzantin et dominera jusqu’au VII ème siècle et la conquête musulmane durant laquelle se succèdent plusieurs dynasties : les ommeyyades en 661, les abassides dès 750…
Puis, vers 900 ou 1000 le territoire se déserte peu à peu et au XII ème siècle, les croisées enclins à disposer de positions stratégiques construiront quelques forteresses qui finiront par tomber sous les attaques de Saladin. Ils seront chassés par les Mamelouks. Puis, l’Empire ottoman occupera les lieux de 1520 jusqu’en 1918.
Ensuite, les deux guerres mondiales vont redistribuer les cartes pour stabiliser le territoire. D’abord avec la Révolte arabe (1916-1918), soutenue par la Grande-Bretagne, pour libérer la péninsule Arabique des ottomans et créer un État arabe uni. Mais c'était sans compter l’accord secret Sykes-Picot entre les anglais et français passé dès 1916 pour se partager le Moyen Orient à la fin de la guerre. Le prince Faycal eu l'Irak, son frère Abdallah reçu la Transjordanie et leur père Hussein le royaume du Hedjaz. La Transjordanie, sous mandat britannique est créée en 1920. Entre 1939 et 1945, la Transjordanie soutient la Grande-Bretagne. Année à laquelle elle adhère à la Ligue Arabe. En 1946, l’émirat est transformé en Royaume de Jordanie et libéré de son mandat britannique en 48. Les états arabes entrent en guerre contre Israël nouvellement créé, la Jordanie annexe la Cisjordanie et Jerusalem-Est. L’armistice est signée en 1949. Le roi Abdallah Ier meurt assassiné en 1951. Le jeune roi Hussein arrive alors au pouvoir en 1952 et assurera unité et stabilité au pays malgré les nombreux conflits dans les années 60 avec l’État d’Israël. La Jordanie finira par renoncé à la Cisjordanie face au soulèvement du peuple palestinien. En 1994, un accord de paix est signée entre la Jordanie et Israël. Après le décès du roi Hussein en 1999, c’est son fils le prince Abdallah qui prend le relais dans le prolongement des idées de son père sur le politique étrangère à savoir la paix et la stabilité dans la région avec Israël, l’Irak, la Syrie et l’Arabie Saoudite. S’en suivent des hauts et des bas que nous ne sommes pas à même de développer ici. Nous vous invitons à faire quelques recherches sur le net pour mieux comprendre le contexte géopolitique.
Le territoire jordanien comprend un peu moins de 90000 km2 de superficie au 3/4 désertique, avec 26 km de côte seulement. Mais le point le plus bas sur Terre avec la mer Morte !
La faune endémique de la Jordanie a quasiment disparue mais on y trouve tout de même de nombreux animaux. Des réserves naturelles, comme celle de Shaumari qui participe à la protection de l’Oryx d’Arabie, permettent de préserver l’environnement.
En Jordanie, la flore est méditerranéenne dans le nord et désertique au sud. L’iris noire que l’on trouve à Dana est la fleur nationale de Jordanie.
Climat : Plateaux désertiques ou montagnes, la grande majorité de la Jordanie se trouve en altitude (le plus haut sommet est le Jabal Umm Ad Dami 1854 m), à l’exception des berges de la mer Rouge et de la mer Morte qui elle se trouve à - 400 m et des poussières en dessous du niveau de la mer. Dans la vallée du Jourdain, près de la mer Morte donc, le climat est subtropical. C’est pour cela que l’on voit beaucoup de cultures. Dans les collines et plateaux de Tansjordanie, le climat est méditerranéen alors que dans le désert le climat sec est chaud en été et froid en hiver. Une géographie qui entraine des différences de températures très importantes entre le nord et le sud, entre Amman et la mer Morte pourtant à quelques kilomètres seulement.
Une population de plus de 10 millions d’habitants (elle a doublé en 15 ans) dont au moins 650000 réfugiés (chiffre différent selon les sources). Ils viennent de Palestine, d’Irak et de Syrie. 80 % d’entre-eux vivent hors des camps, les autres se trouvent dans les camps de Zaatari et d’Azraq. Alors que les deux vagues d’immigration palestinienne en 1948 et 1967, avaient entraîné la création de camps provisoires devenus de vrais quartiers; où la majeure partie de la population est désormais intégrée. Les bédouins eux, qui se concentre plutôt à l’est et au sud, sont presque tous sédentaires. Même si il reste aujourd’hui quelques inconditionnels de la vie nomade.
La population jordanienne est jeune, l’âge moyen est de 23 ans (chez nous c’est 42 ans !).
Le coût de la vie en Jordanie est bien moins élevé qu’en France mais le salaire moyen d’un fonctionnaire jordanien est de 300 JD… On vous laisse imaginer le niveau de vie de certains… La Jordanie, depuis le « printemps arabe » fait face aux revendications du peuple pour un meilleur niveau de vie.
La Jordanie ne possède pas de pétrole. Elle tire une partie de ses revenus de l’industrie minière avec la potasse et le phosphate; ainsi que de l’immobilier, l’agroalimentaire, les services, un peu de l’agriculture et de l’élevage… Le tourisme est important mais souvent malmené par le contexte géopolitique.
Sa petite superficie, le peu de ressources naturelles de son sol dont l’eau, son environnement géopolitique, son endettement extérieur, l’importation de 95% de son énergie, le nombre importants de réfugiés, les conditions de vie précaires de la population dont une grande partie des jeunes est au chômage, la corruption, l’augmentation des prix comme celui du carburant (contraint par la FMI pour faire baisser l’endettement)… les raisons de la fragilité de l’économie de la Jordanie sont nombreuses.
Les manifestations de la population ont tout de même permis une meilleure protection sociale pour les plus pauvres. Le développement des énergies renouvelables est également une priorité pour éviter l’inflation et la dépendance énergétique; même si l’augmentation des énergies polluantes est aussi au programme.
En Jordanie, la religion d’État est l’Islam sunnite mais il est possible de pratiquer d’autres religions. 4% de la population est chrétienne, majoritairement grecque orthodoxe.
Le mariage est autorisé pour les filles dès 16 ans depuis 2019. Il y a également des problèmes quant à la liberté de la presse… Autrement dit, le chemin est encore long pour les droits humains en Jordanie !
Pour se rendre en Terre promise, Moïse aurait traversé la Jordanie du sud de la mer Rouge jusqu’au mont Nébo au nord. Wadi Musa à Pétra signifie « vallée de Moïse », Aaron, son frère, y serait enterré; Moïse serait mort au mont Nébo; la cité byzantine Khirbet-al-Mukhayyat serait la dernière étape des Hébreux avant la Terre promise et Bétahnie (El-Maghtas) le lieu de baptême du Christ. Ce qui fait de la Jordanie un haut lieu de pèlerinage !
5 - Quel équipement pour un voyage en Jordanie ?
Ma valise pour la Jordanie
Lors de la préparation de votre voyage en Jordanie, pensez à respectez les us et coutumes des locaux. Vous voyagez en pays musulman, vos vêtements doivent être adaptés. À l’exception de certaines visites, il n’est pas nécessaire de se couvrir d’un voile. Cependant, il faut une tenue décente au regard de la religion musulmane. Libre à vous de vous habiller comme vous le souhaitez mais on vous conseille tout de même d’éviter les shorts, les robes courtes et les décolletés. Selon les lieux et si vous êtes une femme, les regards peuvent être insistants.
Il faut également adapter votre valise à la saison. L’hiver, il fait froid même dans le désert (sauf à Aqaba et près de la mer Morte, on est tout le temps en altitude), il faut des vêtements chauds. Gants, bonnet et vestes de montagne nous ont été très utiles. Selon la météo, le temps évolue dans la journée et il peut faire très chaud d’un coup, empilez les couches ! Pour les randonnées, choisissez des tenues techniques.
Pensez aussi à vous couvrir du soleil : chapeau/casquette, manches longues, crème solaire. La peau est vite agressée été comme hiver.
Ayez toujours de l’eau avec vous pour vous hydrater et des fruits secs pour un petit coup de boost en rando !
Equipement à prévoir – quelques indispensables pour un voyage en Jordanie :
- 1 paire de chaussures de randonnée ou de trail pour visiter Pétra et le Wadi Rum. Durant ce voyage en Jordanie, nous avons testé un modèle de la marque Ahisma. Cette paire outdoor ainsi que d’autres chaussures de randonnées sont disponibles chez Avesu, e-shop spécialisé en chaussures véganes.
- 1 autre paire de chaussures de votre choix pour le reste du séjour.
- 1 coupe-vent imperméable
- 1 polaire
- t-shirts manches courtes, longues, chemises
- jeans, robes longues
- t-shirts respirants pour la rando
- pantalons et leggings de rando
- 1 chapeau ou 1 casquette
- des lunettes de soleil
- 1 bonnet et 1 paire de gants en hiver
- 1 foulard pour se protéger du soleil, du sable ou se couvrir dans certains lieux
- 1 poncho de pluie
- 1 maillot de bain
- 1 sac à dos de randonnée
- 1 gourde et 1 paille filtrante
- 1 serviette de toilette microfibre – plus compacte, absorbante, légère et sèche plus vite qu’une serviette classique
- 1 trousse à pharmacie
- 1 trousse de toilette avec vos produits d’hygiène, beauté et maquillage de préférence éco-responsable
- 1 crème solaire indice 50 pour la randonnée et la plage
- 1 gel aloé vera ou 1 crème après-soleil
- 1 lampe frontale pour le désert
- 1 duvet (+5/O°C été ou -5/0°C hiver) et un drap de sac pour les campements dans le désert
- papier toilette et briquet pour les bivouacs
- 1 adaptateur secteur France-Jordanie nécessaire dans certains hôtels
Photographes passionnés et/ou professionnels, la Jordanie est une destination de choix pour la photographie de paysage. Voici quelques conseils pour faire de belles photos en Jordanie ainsi que la liste du matos photo que nous avons utilisé lors de ce voyage.
Conseils photo pour un voyage en Jordanie :
- Privilégiez les belles lumières : pour bénéficier des plus beaux contrastes, préférez faire vos prises de vues tôt le matin ou en fin de journée. Renseignez-vous sur les horaires du lever et du coucher du soleil grâce à une appli pour réaliser vos photos de paysage. Cherchez également à connaître l’heure à laquelle un site est éclairé. À Pétra, par exemple, les différents monuments ne sont pas tous illuminés au même moment de la journée, en fonction de leur emplacement (dans le Siq ou dans la ville antique).
- Dans le Wadi Rum, faites très attention au sable qui peut abîmer votre boîtier et vos optiques photo. Changez vos objectifs à l’abri du vent. Ne laissez pas votre appareil sur votre sac au ras du sol…
- L’utilisation du drone pour photographier ou filmer les paysages de la Jordanie est interdite, sauf usage professionnel (autorisation à demander à l’ambassade de Jordanie mais pas facile à obtenir; dans le cas contraire, il sera confisqué à la douane).
Avant de photographier la population jordanienne, n’oubliez pas de demander l’autorisation aux personnes concernées.
Matériel photo à prévoir – quelques indispensables pour un voyage en Jordanie :
- 1 appareil photo reflex, de préférence. Nous utilisons un Canon 5D Mark II et un Canon 5D Mark III. Mais comme on dit : »le meilleur appareil photo, c’est celui que vous avez. »
- 1 focale grand angle pour la photographie de paysage. Nous utilisons un objectif Canon 16-35 mm.
- 1 téléobjectif pour les prises de vue de détail. Nous utilisons un objectif Canon 70-200 mm.
- 1 focale fixe 50 mm pour réaliser des portraits de vous ou des personnes rencontrées lors de votre voyage.
- 1 focale 24-70 mm, un objectif couteau suisse pour s’adapter à tous les types de photographies.
- Plusieurs cartes mémoires en fonction de vos besoins et pour éviter les cartes défaillantes. Nous utilisons des cartes de la marque SanDisk.
- Plusieurs batteries, pensez que dans le Wadi Rum vous n’aurez pas d’électricité
- 1 trépied, indispensable pour réaliser des photos de nuit dans le Wadi Rum.
- 1 sac à dos photo, facile à utiliser en rando. Nous utilisons 2 sacs de la marque Lowepro à retrouver dans notre article test.
- 1 protection anti-pluie pour protéger votre appareil photo lors des prises de vue dans le désert si il y a trop de vent.
- 1 chargeur de voiture pour les batteries d’appareil photo, les prises usb, le téléphone… Pour faciliter la recharge des appareils électroniques pendant votre road trip. Nous avons utilisé ce modèle.
- 1 adaptateur secteur pour les prises jordaniennes
- 1 multi-prises
- 1 filtre polarisant
- 1 lampe frontale pour faire vos réglages de nuit ou du light painting
Conseils, randonnées… les plus beaux sites de Pétra en Jordanie.
—> Article à venir.
Les plus beaux spots à visiter lors d’une excursion dans le désert du Wadi Rum.
—> Article à venir.
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pour visiter Pétra, le Wadi Rum, la mer Morte, Aqaba, la mer Rouge, Madaba, Wadi Al-Mujib, Wadi Araba ?
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Retrouvez toutes les infos sur ce voyage en Jordanie sur le site de Terres d’aventure. Et pour plus de renseignements pour voyager en Jordanie, rendez-vous sur le site de l’Office du tourisme. Ce voyage est le fruit d’un partenariat. Le choix du contenu éditorial de cet article nous revient.
Photos © Christophe Levet & Violaine Rattin
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