Exposition photo Oman : paysages et tirages d’art

Voyager à Oman a été une expérience folle. Terre de contraste, douceur de vivre et population chaleureuse… photographier ce pays a été un réel bonheur ! Alors quand on m’a proposé de réaliser une exposition photo sur Oman, j’ai été enchanté par le projet.

Ce voyage, je l’ai effectué en janvier 2017. Une dizaine de jours à explorer le nord du Sultanat d’Oman. De la mer aux wadis, des montagnes aux déserts… Des paysages de rêve où les étendues arides cotoient les verdoyantes palmeraies, où l’ocre des montagnes tranche avec le bleu des mers. Là où tout semble désertique, une surprise à chaque instant. Porté par la convivialité des omanais.

De ce séjour à Oman, j’ai rapporté tant de photos. Le tri est toujours difficile à faire. À force de les voir, les revoir, encore et encore… On finit par les trouver. Les bonnes photos. Celles qu’on voit comme une évidence. Celles qu’on doit garder. Celles qu’on ne peut pas enlever. Il y a un cadrage, une recherche. Une lumière, une couleur. Un instant, une rencontre. Rien n’est parfait. Tout est subjectif. Et il y a tant de travail encore.

24. C’est le nombre de clichés que j’ai choisi d’exposer. Les photographies les plus fortes que j’ai prises à Oman. Celles qui me touchent. Celles qui me font revivre ce voyage au Moyen Orient. Une première pour moi dans cette région.

Je fais de la photo depuis l’adolescence. Et depuis 8 ans, de façon professionnelle. Mes disques durs sont saturés d’images. Une photothèque immatérielle qui une fois utilisée, classée, archivée… reste dans le noir. Voir les photographies s’imprimer sur papier est toujours émouvant. Le bruit de la machine, le ballet des encres, la grande feuille qui avance. L’image naît sous nos yeux, une seconde fois. La lumière joue avec les grains du papier, avec la matière. Elle fait varier les contrastes. Le papier a ce charme en plus. La photo est figé dans le temps mais il l’a fait vivre, la transcende. Il la rend réelle, palpable.

Puis, on sort les règles, les cutters… pour couper en biseau les passe-partouts. La marge blanche et le volume donnent de la profondeur aux photographies. Alors, elles sont mises sous cadre. Sans verre, sans reflet, rien que le papier pour les plus petites. Les grandes, par choix, resteront protéger sous leur paroi de verre, même si on les sait plus belles sans.

On cherche un ordre, un sens de circulation. Une harmonie pour l’œil. Une cohérence pour le visiteur.

Puis, vient le moment de l’accrochage. Des calculs et du millimètrage pour que tout soit droit, symétrique.

Le stress puis l’attente jusqu’au vernissage, aux premiers spectateurs, aux sourires, aux échanges…

Il en aura fallu des déclenchements pour prendre ces clichés. Il en aura fallut des minutes, des heures, des jours pour faire le post-traitement des images, le tirage des photographies jusqu’à leur encadrement puis leur affichage sur les murs. Enfin…

Tout au long du travail, le doute m’assaille. Toujours. Mais que j’aime ce temps.