La Serra Tramuntana : le joyau de Majorque

Crique de Cala Tuent à Majorque

Majorque, ma belle ! Je ferme les yeux et je me souviens de tes paysages méditerranéens, du chant des oiseaux et de l’odeur des pins. Je me souviens des vallées couvertes d’oliviers centenaires, des troncs torturés et des chimères imaginaires. J’entends le bruissement des feuilles sous le souffle du vent du nord. Je vois leurs reflets argentés, scintillant dans la lumière. Tu t’es livrée à moi aux plus beaux jours du printemps. Quand des plaines aux montagnes, ta palette de verts s’étend. Le parfum des fleurs d’orangers m’enivre. A leur pensée, le crissement de la peau des agrumes qu’on tranche, les senteurs des essences libérées et le doux goût fruité, juteux d’une orange que l’on vient de cueillir me revient. Shoot de vitamines, les vergers d’orangers et de citronniers colorent ton île, réveillent ta terre. Des coloris chauds que viennent épouser l’ocre de tes villages en pierre sèche. Bientôt, sous les rayons du soleil, l’été blondira cet éden verdoyant. Le bleu lui, du turquoise à l’outremer, encercle à jamais ton territoire. Falaises vertigineuses ou criques paradisiaques, tout ton corps se jette dans la mer. Majorque, je t’aime loin des clichés. Paisible, rurale. D’une beauté simple et pure.

Route du cap de FormentorBalade en tramway à Sóller


Majorque : A un peu plus de 200 km des côtes espagnoles, au large de Barcelone, l’île de Majorque forme avec Minorque, Ibiza et Formentera, l’archipel des Baléares. Avec ses 3640 km², ce petit lopin de terre au milieu de la Méditerranée, est la plus vaste île des Baléares. Son nom catalan signifie d’ailleurs « grande île ». Après Tenerife aux Canaries, Majorque est la plus peuplée des îles d’Espagne. Elle attire grand nombre de vacanciers qui, depuis les années 60, se pressent pour jouir de son climat doux et de ses paysages variés. Essentiellement européens et en majorité allemands et anglais, ces touristes font partie intégrante de l’économie majorquine. L’activité représente 70 % du PIB. Il faut dire qu’avec ses 550 km de côtes, cette île au cœur de la Méditerranée occidentale a de quoi offrir de nombreuses plages. Si les stations balnéaires se sont multipliées par le passé, aujourd’hui l’île est de plus en plus protégée. La protection fût d’ailleurs le fer de lance de Majorque et des Baléares en général qui ont vu dans l’histoire se succéder nombre d’invasions ennemis. Remparts pour protéger Palma ou tours de guet formant une ceinture de défense autour du littoral, tout était fait pour se prémunir des pirates.

La Serra Tramuntana : Classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 2011, cette chaîne de montagne s’étire sur toute la côte ouest de l’île de Majorque. 90 km d’un massif calcaire recouvert en grande majorité de forêts où de vertigineuses falaises plongent dans une mer indigo. Le point culminant de l’île, le Puig Major, domine Majorque du haut de ses 1445 m d’altitude. Depuis 1953, le pic abrite un radar permettant à l’OTAN de contrôler l’espace aérien en Méditerranée. L’accès au sommet, désormais zone militaire, est donc interdit. Au cœur des montagnes et canyons, quelques terres agricoles où les terrasses en pierre sèche voient naître oliviers, vergers d’orangers et citronniers aux abords des villages isolés et fermes anciennes.

Amoureux de la brasse coulée, fans de marche à pied, addicts du bronzage, navigateurs de plaisance, amateurs de glisse, adorateurs des fonds marins, gastronomes et mordus de culture… A Majorque tous les goûts sont dans la nature : profiter des plages, randonner sur les sentiers du GR, voguer sur l’eau en bateau, canoë-kayak, paddle ou windsurf, pratiquer la plongée sous-marine, déguster amandes, huiles d’olives, sopes ou ensaimada (pâtisserie), visiter cathédrales, musées et palais…  Mer, montagnes, vallées, plaines, canyons, falaises, plages, criques… Les paysages sont si variés impossible de s’ennuyer !

Des larges plages aux criques secrètes, des plaines agricoles aux falaises abruptes, Majorque, une île entre mer et montagne, qui regorge de trésors.


Road trip au cap FormentorOliviers dans la Serra Tramuntana

Visiter Majorque, 22 choses à faire et spots à découvrir dans la Serra Tramuntana :

  1. La finca Bàlitx d’Avall, un retour aux sources au cœur des oliviers
  2. La tour Na Seca, une vue panoramique sur le littoral de la Serra Tramuntana
  3. Cala Tuent et les eaux turquoises des criques de Majorque
  4. Naviguer au bord des falaises de la Serra Tramuntana
  5. Port de Sóller, une charmante station balnéaire
  6. Un tramway nommé désir pour relier Sóller et son port
  7. C’an Quatre, un hôtel de charme où il fait bon vivre
  8. Sóller, un village au creux des montagnes
  9. Le Barranc de Biniaraix, une randonnée vers les sommets
  10. Fornalutx, les maisons en pierre sèche du plus beau village d’Espagne
  11. Cúber et Gorg Blau, les lacs de Majorque
  12. Le Monastère de Lluc, haut lieu de pèlerinage
  13. Pollença : sea, surf and sun
  14. Le Mirador Es Colomer et les crêtes vertigineuses du nord de Majorque
  15. La Tour Albercutx, un view point sur la baie de Pollença
  16. Cap Formentor, en route vers le nord
  17. Les Quatre criques de Cala Sant Vicenç
  18. Palma de Majorque, la vieille ville et sa cathédrale
  19. Le ferrocarril Palma-Sóller, le train rétro de Majorque
  20. Voguer jusqu’à Minorque
  21. Le GR 221,  un sentier nature
  22. Les grottes de Majorque, un voyage au centre de la terre

Notre itinéraire pour 2 jours de randonnée dans la Serra Tramuntana avec Terres d’Aventure :

De Majorque, on ne verra pas les stations balnéaires. À peine a-t-on posé un pied sur l’île que nous partons dans les montagnes de la Serra Tramuntana. Ici, on découvre une autre Majorque. Loin des sentiers battus. Depuis l’aéroport, nous rejoignons la promenade dans la baie de Palma. Un passage éclair devant la Cathédrale aux dimensions impressionnantes et nous prenons la direction de Sóller. Une fois sortis de la « via de cintura » (le périphérique qui contourne Palma, Ma-20), les champs d’amandiers s’étendent à l’horizon. Arrivés à Sóller, nous empruntons la Ma-10. La route grimpe dans la montagne. Au Mirador de los barques, nous faisons une halte pour observer le port de Sóller depuis les hauteurs. Ici, nous quittons la route goudronnée pour une piste caillouteuse qui descend dans une vallée couverte d’oliviers et de pins. Au creux des montagnes se trouve la ferme Bàlitx d’Avall où nous passerons la nuit. Au petit matin, nous partons randonner jusqu’à la tour de défense Na Seca, puis nous rejoignons le col de Biniamar avant d’arriver à Cala Tuent. Après le déjeuner, nous rentrons au port de Sóller en zodiac. Puis, le tramway nous ramène jusqu’au village où nous séjournons à l’hôtel rural C’an Quatre. Le jour suivant, nous découvrons Sóller et Fornalutx dans la matinée. Le voyage à pied se termine ici à Majorque, nous partons en road trip jusqu’au Cap Formentor en passant par les barrages de Cúber et Gorg Blau, le monastère de Lluc et Pollença. Puis, nous irons dormir à l’hôtel Cala Sant Vincenç, dans le bourg du même nom, avant de quitter l’île pour Minorque. Vous pouvez retrouvez les itinéraires pour voyager à Majorque sur le site de notre partenaire Terres d’Aventure.

Randonnée en balcon dans les montagnes de la Serra Tramuntana :

Massifs calcaires, oliviers, pins et chênes verts, pics rocailleux et falaises abruptes, sentiers en balcons, tours de guet et criques turquoises… Voici les paysages de la Serra Tramuntana.

1 – La finca Bàlitx d’Avall, un retour aux sources au cœur des oliviers

700 ans d’histoire au moins, les premiers documents datent du XIII ème siècle. Si la pierre de cette ferme auberge pouvait parler, elle en aurait à raconter. Des anecdotes glorieuses du temps des fastes productions d’huile d’olive et de sombres récits quand jadis il fallait résister aux envahisseurs. Aujourd’hui, cette ferme familiale où travaillent plusieurs générations s’est tournée comme beaucoup d’autres vers l’agroturismo. Des chambres d’hôtes, comme revenu complémentaire de l’activité agricole. Car si la bâtisse est entourée d’oliviers centenaires c’est que l’huile d’olive était la principale source de revenu de ces fermes de montagnes de la Serra Tramuntana. Et ce jusque dans les années 60, où le prix de l’huile d’olive chute et la main d’œuvre devient de plus en plus chère. Le terrain accidenté et les terrasses en pierre sèche nécessite une récolte faite à la main. Les fermes font faillite et les riches propriétaires abandonnent leur domaines. Peu à peu, le tourisme fait revivre ces édifices du passé. La conservation nécessaire d’un patrimoine riche qui se mérite puisque pour arriver jusque là, il vous faudra soit marcher, soit vous faire véhiculer.

Niché au creux d’une vallée, la piste qui mène à la maison est interdite aux véhicules. Seuls les cyclistes, randonneurs et riverains peuvent l’emprunter en 4×4. Et c’est là tout le charme du lieu.

Depuis le Mirador de los Barques sur la route Ma-10, d’où l’on a une vue époustouflante sur le port de Sóller, la route tout-terrain s’enfonce entre les oliviers et les pins. La lumière d’une fin de journée teinte les paysages d’or. A mesure que l’on avance, on découvre une première ferme, puis une seconde quand enfin on aperçoit depuis les crêtes Bàlitx d’Avall. La finca, immense, majestueuse n’a rien perdu de sa superbe. Tout autour du bâtiment en pierre, orangers, citronniers, lavande et rosiers en fleurs ornent le site. Plus loin, c’est le vieux réservoir et les cactus qui attirent notre attention ainsi que les paons, les faisans et les chiens de bergers qui servent à rassembler les troupeaux de moutons qui paissent dans les montagnes. La chapelle datant du XVIII ème siècle, comme dans les autres fermes, servait aux habitants de Majorque venus faire la saison des oliviers autrefois. La tour de guet permettait de communiquer avec les autres atalayas et de se protéger. Dans la maison, on observe l’énorme moulin à huile, la cuisine et le patio… Ici, ni wifi, ni télévision, ni téléphone, on prend le temps de vivre, de partager un bon repas et d’admirer le coucher de soleil.

–> Accès : Transfert en 4×4 depuis le Mirador de los Barques par les propriétaires ou randonnée depuis Sóller via le « Camí Vell de Bàlitx i sa Costera » qui continue jusqu’à la crique de Tuent (rando complète 4h20 – 14 km).

–> Tarif : A partir de 134 euros en demi-pension (petit-déjeuner et dîner compris). Plus d’infos : balitxdavall.com

2 – La tour Na Seca, une vue panoramique sur le littoral de la Serra Tramuntana

Le jour se lève, il est temps de quitter notre nid douillet pour aller explorer les environs. On referme le portail en bois d’olivier derrière nous, on dépasse la chapelle, le sentier se faufilent entre les vergers d’orangers et de citronniers. Les murets en pierre sèche préservent les arbres fruitiers des chèvres et des moutons qui raffolent des agrumes. La dernière rangée, plus haute, empêche ces cascadeurs chevronnés de passer. Piste au soleil, ou sentier ombragé, deux itinéraires parallèles permettent d’accéder jusqu’au col de Biniamar. Avant la crête, nous bifurquons à gauche pour atteindre Na Seca. En chemin, nous observons un vautour dans le ciel. Même à distance, le rapace est spectaculaire. Plus loin, quelques chèvres sauvages broutent les herbes folles.

La tour Na Seca est une atalaya, une tour de guet. On en compte 53 sur toute l’île de Majorque. Erigées sur les crêtes du littoral, elles permettaient d’observer l’arrivée des pirates et de prévenir le reste de l’île en cas d’attaque.

Le signal était donné grâce au feu et à la fumée, pour communiquer avec les fermes et se transmettait de tours en tours jusqu’à Palma. A certaines époques, les rapts et la violence était si importants que les occupants des fermes dormaient dans la forêt pour éviter d’être enlevés  et revendus comme esclave en Turquie ou au Maghreb. Trois personnes, parfois des condamnés, résidaient dans les tours pour guetter la mer. Quand on sait que Na Seca signifie « la sèche » en raison du manque d’eau en montagne, on imagine les conditions de vie difficiles de ces majorquins. Construites à la fin du XVI ème siècle (1584 – Na Seca), ces tours ont été utilisées jusqu’au XIX ème siècle pour maîtriser la contrebande de tabac notamment, ainsi que pendant la guerre civile (de 1936 à 1939).

–> A faire : Pour contempler la vue panoramique sur la côte ouest de Majorque et les montagnes de la Serra Tramuntana.

–> Temps de marche : Environ 1h depuis Bàlitx d’Avall. Dénivelé : 514 m.

3 – Cala Tuent et les eaux turquoises des criques de Majorque

Nous retournons sur nos pas pour retrouver le sentier « Camí Vell de Bàlitx i sa Costera » qui mène au col de Biniamar à 370 m d’altitude depuis la ferme Bàlitx d’Avall. Une fois sur l’arête, le circuit descend en lacets dans une forêt de chênes verts. C’est le printemps, les oiseaux chantent et le chemin arboré nous protège du soleil. Puis, le sentier en balcon longe le rivage depuis les flancs de la montagne.

Au fil de la balade, belvédère perpétuel, on s’émerveille à la vue des falaises qui plongent dans la mer, des cimes brutes en calcaire au dessus de nos têtes et de la végétation luxuriante.

Des arômes de pin et de romarin sauvage planent dans l’air. Le millepertuis des Baléares est en fleurs. On distingue le réservoir d’eau de Sa Fàbrica, une ancienne usine d’électricité qui auparavant alimentait Sóller et les manufactures de tissu majorquin.

La randonnée se termine, le regard rivé sur Cala Tuent, une crique de galets bordées d’oliviers où l’eau, comme une aquarelle, esquisse un vibrant camaïeu de bleu.

Un dégradé de l’azur au marine devant lequel on ne cessera de s’extasier. Juste au dessus, on peut se rendre en une vingtaine de minutes à la tour Torre des Forat.

–> Accès : En randonnée via le « Camí Vell de Bàlitx i sa Costera ». Temps de marche depuis Sóller : 4h20. Temps de marche depuis Bàlitx d’Avall : 2h30. En voiture via la Ma-10, puis la belle route de montagne sinueuse Ma-2141 qui mène aussi au port de Sa Calobra (beaucoup plus touristique). En bateau depuis le port de Sóller (attention aux horaires aller et retour). 

–> Déjeuner : Pique-niquer sur le sentier ou déguster tumbets, sopes et paëllas au restaurant Es Vergeret. Le tumbet est un plat typiquement majorquin. Sorte de ratatouille où tous les légumes, coupés en fines tranches et frits à l’huile d’olive, sont disposés en étages sur une lamelle de pomme de terre. Délicieux ! Depuis la terrasse de cette ancienne ferme, on mange avec la vue sur la crique. Pensez à réserver le matin, la terrasse est grande mais tous les randonneurs, cyclistes et autres vacanciers s’y arrêtent.

–> Plage : Pas de bar mais Toni, pêcheur et personnage haut en couleur, vend parfois du jus d’orange fraichement pressé. Attention aux méduses qui ne sont pas rares mais l’eau claire permet de les distinguer facilement.

4 – Naviguer au bord des falaises de la Serra Tramuntana

Si il y a bien un endroit où faire du bateau, c’est sur une île. Majorque compte une cinquantaine de ports de plaisance et accoster dans les criques turquoises est un vrai bonheur. On a profité de cette randonnée jusqu’à Cala Tuent pour se faire ramener en Zodiac jusqu’au port de Sóller. Une virée maritime pendant laquelle on découvre Majorque sous un autre visage. L’amplitude verticale des falaises est saisissante. Le travail de l’eau sur la roche incroyable. Un aigle posé sur les rochers scrute l’horizon. Dans la paroi, deux nids monumentales sont un fascinant exemple d’architecture. Des faucons volent dans les airs, des chèvres crapahutent sur les versants escarpés. L’eau s’infiltre dans des grottes où le bateau à moteur se faufile quelques instants. Les embruns chatouillent le visage, les cheveux virevoltent dans le vent.

L’air marin remplit les poumons comme une bouffée d’oxygène. L’expérience est vivifiante !

–> Excursions : Aller et/ou retour depuis le port de Sóller jusqu’à Cala Tuent ou Sa Calobra en bateaux à moteur ou ferries avec les compagnies Barcos Azules et Sóllermar. 

–> Tarif : Une trentaine d’euros par personne aller/retour (environ 20 euros pour 1 trajet).

–> Horaires : Renseignez-vous après des compagnies, il y a peu de transferts par jour. Soyez à l’heure, les bateaux n’attendent pas.

–> Photo : Les compagnies doivent respecter des délais. Si vous voulez faire des photos en prenant le temps, il est préférable de choisir une excursion personnalisée ! Une protection anti-pluie pour appareil photo peut être utile. Pensez aussi à faire une vidéo avec une GOPRO par exemple mais attention, en bateau à moteur, ça secoue !

5 – Port de Sóller, une charmante station balnéaire

A 3 km du village, le port de Sóller fut l’une des premières stations balnéaires des îles Baléares. Heureusement, l’urbanisation de la baie en forme de coquillage est bien réalisée. Petits immeubles colorés, pas de grands hôtels démesurés, il y a comme un petit air de Miami. Deux phares dominent l’entrée du port. Le phare du Cap Gros (à gauche) a été construit en 1842 et surplombe la mer 120 m au dessus de l’eau. Et le phare de la Croix (Far de Sa Creu) bâtit en 28 pour remplacer le vieux phare Bufador.

Longtemps isolé du reste de l’île, Sóller s’est ouvert au monde grâce à son port où les exportations d’agrumes vers la France allaient bon train.

–> A faire : Visiter le quartier du vieux port de Santa Catalina. Faire des emplettes dans les boutiques. Bronzer sur l’une des deux plages. Marcher le long de la promenade en bord de mer. Embarquer à bord du tramway vintage pour rejoindre Sóller. Observer le port de Sóller depuis le Mirador de los Barques sur la Ma-10.

6 – Un tramway nommé désir pour relier Sóller et son port

Depuis le port de Sóller, nous regagnons le centre du village en tramway. Inauguré en 1913, le chemin de fer en voix unique suit la côte et les plages, puis la route principale qui relit Sóller à la baie pour enfin traverser le village. Quatre petits kilomètres qui se font en 25 min et permettent de découvrir la commune et sa périphérie.

A l’intérieur de ce tramway en bois traditionnel, on voyage dans le temps. Le regard se perd vers la mer, les vergers d’orangers et de citronniers.

Puis, arrivés dans le village, le décor pique notre curiosité. La ligne passe au plus près des habitations. Demeures bourgeoises ou maisons plus modestes, l’œil ne peut s’empêcher de regarder dans les jardins. Le tramway circule dans les ruelles où les voitures roulent également. A la gare de Sóller, le terminus, le tramway libère ses wagons pour opérer une manœuvre de retournement et partir dans l’autre sens. De là, partent aussi les trains pour Palma. Pour entretenir le tramway, tous les corps de métier sont présents au village. Les pièces anciennes étant difficile à trouver, voilà l’assurance de préserver ce savoir-faire.

–> Tarif : 6 euros aller par personne.

–> Horaires : Eté, toutes les demi heures. Hiver, toutes les heures.

Randonnée au cœur des villages en pierres sèche de la Serra Tramuntana :

Si la première journée de marche était consacrée aux montagnes de la Serra Tramuntana, le jour suivant, on se balade au cœur des villages de la région. Petites bourgades rurales, fleuries où l’ocre des maisons tranche avec le vert des vallées. Au crépuscule, on atteindra le point septentrional de Majorque, le Cap Formentor.

7 – C’an Quatre, un hôtel de charme où il fait bon vivre

Impossible de ne pas partager avec vous cette adresse de charme qui, comme pour Bàlitx, est un véritable coup de cœur.  

On se réveille à l’hôtel rural C’an Quatre. Maison typique de Majorque, la propriété aux accents méditerranéens, a été entièrement rénovée. Jardin, arbres fruitiers, piscine et dépendances entourent l’édifice. La vue sur la vallée de Sóller, son église et les montagnes de la Serra Tramuntana est sublime. A 10 min à pied du village, l’hôtel propose chambres doubles, suites, penthouse ou villas pour voyager en famille. Randonnées et excursions en bateau peuvent vous être proposées. Côté gastronomie, on sert de la cuisine majorquine, des produits frais et de saison. Ne rater pas le petit déjeuner, il est à tomber !

–> Tarifs : Chambre double à partir de 165 euros en basse saison, 195 euros de mi-mars à fin octobre. Penthouse à partir de 220 euros en basse saison, 275 euros de mi-mars à fin octobre. Petit déjeuner inclus. Plus d’infos : canquatre.com.

8 – Sóller, un village au creux des montagnes

On quitte C’an Quatre et son havre de paix pour rallier le centre historique de Sóller. Sur la grande place du village, la Plaça Constitució, le marché et ses étalages se sont déployés. Olives majorquines, jus d’orange pressé, vêtements, fleurs et autres produits typiques ou non se vendent. Face à la place, l’église de Sant Bartomeu que l’on appelle ici la « cathédrale de la montagne ». Datant du XIII ème siècle, la façade existante de style moderniste a été réhabilitée en 1904 par un élève de Gaudí, Joan Rubió. Dans deux jours c’est la fête des Moros i Cristians qui a lieu le lundi qui suit le deuxième dimanche de mai. Une célébration historique qui commémore la retraite d’une invasion turque durant laquelle 10000 habitants, sur les 20000 âmes que comptait Sóller à l’époque, furent enlevés par les pirates. Ce jour là, toute la population sort dans la rue déguisée en musulmans ou chrétiens et festoie. Pour l’occasion, une démonstration de broderie a pris place en vue de la foire. Le travail minutieux de ces petits mains est prodigieux. Dans la rue commerçante, Carrer de sa Lluna, chaussures artisanales, produits locaux et poteries se partagent les boutiques. Un peu plus loin, la résidence Can Prunera (demeure datant de 1911) abrite un musée moderniste où l’on peut admirer une collection d’art moderne et contemporain avec entre autre, des œuvres de Miró, Picasso ou Klimt… Tarif d’entrée, 5 euros par personne.

–> Situation : À une vingtaine de kilomètres de Palma de Majorque, Sóller se trouve au milieu d’un cirque des montagnes de la Serra Tramuntana.

–> Accès : En voiture depuis Palma via la Ma-11, puis par le col de Sóller ou le tunnel moyennant 5 euros. En train, via le chemin de fer qui relit Palma à Sóller en 1 heure.

–> A faire : Le marché qui a lieu tous les samedi ainsi que les rues commerçantes du centre du village. La Iglesia de Sant Bartomeu, la banque de Sóller juste à côté de l’église et son bâtiment moderniste de 1912. L’expo gratuite sur Miró et Picasso à la gare de Sóller d’où arrivent les trains en provenance de Palma. Acheter des amandes (les choisir biologiques et toastées, elles sont délicieuses), de l’huile d’olive, de la confiture d’orange…à la Cooperativa Agrícola San Bartolomé.

–> Dîner : Evitez les restaurants de la place du village qui sont très touristiques. Préférez les bars à tapas des ruelles comme Casa Avlaro (carrer de Vicari Pastor). Nous avons testé le Café Scholl Sóller (carrer de la Victòria 11 Maig) qui propose plusieurs plats vegans, une limonade maison. Le patio est très agréable pour déjeuner.

9 – Le Barranc de Biniaraix, une randonnée vers les sommets

Après avoir arpenté les rues de Sóller, nous partons 2 km au nord en direction de Biniaraix, authentique village en pierre. De là, depuis les lavoirs de cette bourgade, un sentier mène jusqu’au lac Cúber et/ou au Pic de l’Ofre en 4h de randonnée. Le Barranc de Biniaraix, ravin où coule un torrent, sillonne les gorges bordées d’oliviers.

Cette portion du GR 221, composée de 2000 marches dallées, daterait de la période arabe et précèderait la conquête chrétienne. 

–> Temps de marche : Barranc de Biniaraix – 4h. Distance : 8 km.

10 – Fornalutx, les maisons en pierre sèche du plus beau village d’Espagne

De Biniaraix, nous continuons jusqu’à Fornalutx, à 5 km au nord de Sóller. Bourg médiévale en pierre sèche, il a été élu deux fois plus beau village d’Espagne. Adorables ruelles, escaliers en pierre, maisons ocres, façades fleuries et plantes en pot sont un régal pour les yeux. Les habitants sont fiers de leur village et ils ont de quoi !

L’endroit idéal pour boire un jus d’orange frais et manger des tapas.  

–> Pourquoi s’y rendre : Pour découvrir les villages typiques, authentiques majorquins tout en observant le panorama sur les vergers d’orangers et de citronniers, les oliviers et les montagnes de la Serra Tramuntana.

–> Itinéraire : Depuis la Plaça Constitució, prendre la carrer de sa Lluna, puis la carrer Alqueria del Comte. Si vous le souhaitez, à gauche, sur la Ma-221, se trouve la coopérative de Sóller. Sinon, continuez tout droit sur la carrer d’Ozones, puis le Camí de Biniaraix. Parcourez les petites rues du village. Au niveau des lavoirs, sur la droite, un sentier pavé traverse le Barranc de Biniaraix. Si vous ne souhaitez pas faire la randonnée, vous pouvez toujours aller jeter un œil au premiers mètres de cette partie du GR 221 qui est superbe. Sinon, prendre à gauche, le Camí de Cas Patró Lau jusqu’à la route Ma-2121 qui arrive à Fornalutx. Visitez le village puis empruntez le Camí Binibassi pour retourner jusqu’à Sóller.

–> Temps de marche : Randonnée en boucle de 2h. 

–> Déjeuner : On vous conseille d’aller manger une sopa mallorquina au restaurant C’an Antuna. Choux, choufleur et autres légumes sur du pain à l’huile d’olive, un délice ! Réservez dans la matinée pour le déjeuner. Demandez une place sur la terrasse d’en-bas. De là, la vue sur Sóller est superbe.

Road trip de Sóller jusqu’au Cap de Formentor :

Après une matinée à battre le pavé des villages de la région, nous consacrerons l’après-midi au nord de la Serra Tramuntana. Un road trip qui nous mène de Sóller jusqu’au point septentrionale de l’île de Majorque, le Cap Formentor. Nous empruntons la Ma-10 qui dépasse Fornalutx et surplombe le village. Juste avant le tunnel, au Mirador Ma-10, la vue sur la vallée s’étend jusqu’à la mer. Un view point à ne pas manquer pour les road trippers. Plus loin, au Mirador de Gorg Blau, on observe le lac de Cúber. A deux pas de là, c’est le barrage de Gorg Blau qui fait stopper la voiture. Ensuite, nous faisons une halte au Monastère de Lluc. Nous reprenons la route jusqu’à Pollença et bifurquons alors sur la Ma-2200, puis la Ma-2210. Depuis le Mirador Es Colomer, on admire les falaises de la côte ouest de Majorque. Juste au dessus, la Tour d’Albercutx. On passe aux abords de la Playa de Formentor. C’est la fin de journée, Cala Figuera est déjà dans l’ombre mais l’eau reste turquoise. La route sillonne la chaîne de montagne. On découvre tour à tour, un côté, puis l’autre de la péninsule jusqu’au phare.

11 – Cúber et Gorg Blau, les lacs de Majorque

Sur la Ma-10 après le tunnel, deux lacs artificiels ont noyé le fond de la vallée. Au pied du Puig Mayor, le réservoir de Cúber et le barrage de Gorg Blau (la gorge bleue) qui alimente Palma en eau. Ce sont les deux seuls lacs de Majorque.

De là, la vue sur les montagnes de la Serra Tramuntana est grandiose.  

–> View point : Plusieurs miradors permettent d’apprécier la vue sur les lacs.

–> A faireUn sentier fait le tour de l’Embassament de Cúber.

12 – Le Monastère de Lluc, haut lieu de pèlerinage

Destination phare du pèlerinage aux îles Baléares, le Monastère de Lluc doit sa renommée à la Vierge de Lluc, patronne des majorquins.

Selon la légende, cette statue en grès fut trouvée en ces lieux par un berger au XIII ème siècle.  

On érigea alors une chapelle qui vit grandir le site au fil du temps pour devenir une basilique. La Moreneta, la vierge noire, fait l’objet de toutes les adorations. Depuis 500 ans, l’Escolania des Blauets de Lluc, une chorale d’enfants, chante chaque jour pour célébrer cette Vierge à l’Enfant. La basilique a été construite entre 1622 et 1691. Lors de son pèlerinage, Gaudí apporte quelques modifications. Le sanctuaire accueille les pèlerins mais aussi les randonneurs en quête d’un toit pour la nuit.

–> Hébergement : Une centaine de chambres, anciennes cellules des moines ou appartements sont disponibles. Ainsi qu’un camping.

–> Tarif : Prix pour une chambre double à partir d’une trentaine d’euros. Camping 5 euros par personne. Le parking est payant. Et la visite de la basilique est gratuite.

–> A faire : On trouve également plusieurs bars et restaurants, un jardin botanique, un musée et un centre d’information sur la Serra Tramuntana (le massif, la végétation, les animaux…), ainsi que de multiples randonnées dans les environs.

13 – Pollença : sea, surf and sun

Une fois le monastère de Lluc visité, on file à Pollença. « L’intrigante Pollença » écrite par Agatha Christie est inspirée de cette ville du nord de Majorque. Cette station balnéaire située sur une large baie, se trouve à la base de la péninsule de Formentor. Très appréciée pour pratiquer le kayak de mer, le stand-up-paddle et le kitesurf, il est aussi possible de rejoindre la plage de Formentor en ferry depuis le port de la commune.

14 – Le Mirador Es Colomer et les crêtes vertigineuses du nord de Majorque

Quelques minutes après avoir quitté Pollença, on atteint le Mirador Es Colomer sur la route Ma-2210. C’est un arrêt obligatoire pour tous les touristes désireux d’en prendre plein les yeux ! Le chemin bordé de garde-fous mène jusqu’au belvédère.

De là, on a une vue plongeante sur les falaises à 200 m au dessus de l’eau. La pointe de la Nau, qui signifie navire, et l’île Colomer en toile de fond.

–> Très touristique mais la vue en vaut la peine !

15 – La Tour Albercutx, un view point sur la baie de Pollença

Juste en face du Mirador Es Colomer, une route goudronnée conduit à 390 m d’altitude jusqu’à une tour de guet. La Talàia d’Albercutx a été construit au XVI ème siècle comme toutes les autres tours de la ceinture de défense de Majorque. Depuis le sommet, on a une vue imprenable !

Un panorama a 360 degrés sur Pollença et la péninsule de Formentor.  

–> Pour photographier la baie de Pollença et la plage de Formentor, le mieux c’est de redescendre un peu.

16 – Cap Formentor, en route vers le nord

Au bout de la Serra Tramuntana, le cap de Formentor est le point le plus au nord de Majorque. La péninsule, assez étroite (entre 3 et 12 km de large) s’étend sur 18 km de long. La route qui mène jusqu’au phare de Formentor a été réalisée par l’ingénieur italien Antonio Parietti, auteur également de la très impressionnante route de Sa Calobra.

Un road trip superbe, comme une invitation au voyage, entre crêtes montagneuses, forêts de pins et criques paradisiaques.  

Telles la célèbre Playa de Formentor et son hôtel de luxe qui date de 1930 où les célébrités de tous temps aiment séjourner ou encore Cala Figuera. Au cap, surnommé « le rendez-vous des vents » par les majorquins, la vue sur les falaises et Minorque au coucher du soleil est superbe. Et la route prend des allures de publicité pour voiture.

–> Le phare de Formentor, construit en 1863 sur une falaise de 208 m, ne se visite pas.

17 – Les Quatre criques de Cala Sant Vicenç

Après une journée riche en découvertes, nous partons pour Cala Sant Vicenç, au nord est de Pollença. A l’approche de la station balnéaire, le soleil fait rosir les falaises au loin. On file jusqu’au bord de mer pour espérer capturer les teintes pastels du ciel avant que le soleil ne se couche. Pari gagné !

–> Pour se baigner : 4 jolies criques. Cala Barques, Cala Clara, Cala Molins et Cala Carbó.

–> Pour séjourner : Hôtel Cala Sant Vicenç. Jolie déco dans la salle du restaurant, grande piscine et belle chambre bien qu’un peu classiques. Tarif & infos : hotelcala.com

–> Les moins : La station balnéaire est très urbanisée.

A faire également à Majorque :

La Serra Tramuntana a été préservé du tourisme de masse qui a bétonné les côte de Majorque. Il reste néanmoins quelques jolis coins à visiter ailleurs dans l’île. La capitale et ses vieux quartiers restent un passage obligé. Les plaines du centre avec villages et vergers d’amandiers offrent également de superbes paysages rurales.

18 – Palma de Majorque, la vieille ville et sa cathédrale

Capitale des Baléares, Palma de Majorque héberge 428 000 habitants. Si la ville, urbanisée, est très touristique. Le centre historique de la cité, depuis les quartiers de la cathédrale jusqu’à la Llotja, mérite le déplacement. La ville compte aussi de nombreux musées et palais et une piste cyclable de 20 km longe la baie. De quoi faire une belle balade à vélo ! La CatedralSa Seu qui signifie « le siège » en catalan fait face à la baie de Palma.

Légèrement en hauteur, un œil sur la mer et protégée par des murailles, la cathédrale a été construite pour être la plus grande de tous les temps.  

Si les dimensions donnent le tournis, les 500 ans de travaux ont évidemment eu raison des desiderata originels. Erigé à partir de 1306, l’édifice fut bâtit sur une ancienne mosquée maure, antique site d’un temple romain. Le monument religieux, en grés doré est un bel exemple d’art gothique espagnol mais aussi baroque et néogothique. Rosaces, vitraux et chapelles raviront les aficionados d’architecture. Au début des années 1900, Gaudí a laissé sa patte en réalisant quelques modifications dans le chœur de la cathédrale. On peut également admirer le travail surprenant de l’artiste Miquel Barceló, enfant du pays, qui a crée une céramique contemporaine dans la chapelle Capella del Santíssim.

–> Tarif : Entrée 7 euros.

19 – Le ferrocarril Palma-Sóller, le train rétro de Majorque

Longtemps isolé du reste de l’île par les montagnes, Sóller s’est ouverte à Majorque grâce au chemin de fer.

Inauguré en 1912, le ferrocarril de Sóller, relit Palma à Sóller en 1h. Le plus vieux train d’Espagne, qui fonctionnait à vapeur jusqu’en 1929, s’est alors vu électrifié. Il n’a pourtant pas perdu de sa superbe ! Il a su comme le tramway de Sóller, garder son charme d’antan. 27 kilomètres entre vallées d’oliviers et montagnes séparent les deux villes. Un voyage unique pour savourer les panoramas de Majorque.

–> Tarif : 20 euros par personne aller (à payer en espèces).

–> Horaires : Départs tous les jours.

20 – Voguer jusqu’à Minorque

Après quelques jours à Majorque, nous partons visiter une seconde île des Baléares : Minorque. Cette dernière se trouve à une trentaine de miles des côtes de Majorque, voilà l’occasion d’une traversée maritime.

Fixer l’horizon, les yeux dans le bleu profond de la méditerranée. Apercevoir le Cap Formentor au loin, voir s’estomper les rives de Majorque, passer le temps en photographiant la mer et le ferry, puis discerner enfin Ciutadella et les falaises de Minorque.

–> Les liaisons inter-îles à Majorque se font depuis les ports de Palma au sud ou Alcúdia au nord avec les compagnies Baleària et Trasmediterranea. Pour rejoindre Minorque, compter de 1h30 à 2h30 en fonction de la compagnie choisie entre Alcúdia et Ciutadella et 6h entre Palma et Mahon.

21 – Le GR 221,  un sentier nature

Avis aux randonneurs, la Ruta de Pedra en Sec, « le chemin de la pierre sèche » qui relit Deià à Pollença est l’un des plus beaux GR au monde. Une traversée du sud jusqu’au nord de Majorque en 77,5 km. Des chemins entre mer et montagnes pour vivre la chaîne de la Serra Tramuntana.

–> Sur le parcours, 5 refuges permettent de passer la nuit.

22 – Les grottes de Majorque, un voyage au centre de la terre

Stalagmites, stalactites, lac souterrains… les grottes de Campanet, du Drach, d’Artà et del Hams à Majorque sont un vrai spectacle !

Infos pratiques pour voyager à Majorque

– Point météo :

Avec un climat méditerranéen, les températures sont agréables toute l’année. L’été est chaud, l’hiver doux même si il neige dans les montagnes. Sur l’île, le temps change vite et le vent du nord peut souffler fort dans la Serra Tramuntana.

– Les meilleurs saisons :

Sans conteste, le printemps et l’automne sont idéales. Les températures sont douces (parfaites pour la randonnée sinon partez tôt le matin), les prix moins élevés qu’en pleine saison, les plages moins bondées et au mois de mai les paysages sont bucoliques. La plus grosse période d’affluence s’étend des mois de juin jusqu’à septembre. Au printemps, l’eau reste fraîche mais devient rapidement très agréable. Ce n’est d’ailleurs pas au mois de juillet et d’août qu’elle est la plus chaude mais en septembre quand elle a chauffé tout l’été.

– Equipement :

Le sol est calcaire et très rocailleux dans le massif de la Serra Tramuntana, les chaussures de rando sont indispensables. Polaire et coupe-vent sont de mise pour se protéger du vent aux sommets. Crème solaire et chapeau obligatoires que se soit sur la plage ou en balade ! Sans oublier un maillot de bain pour se rafraîchir dans les eaux bleues de Majorque. Pour les randos, emportez toujours avec vous de l’eau et quelques fruits secs ou barres énergisantes.

– Transport :

L’accès à Palma de Majorque depuis Paris se fait en moins de 2h en avion. Depuis Lyon, les vols se font avec escales à Barcelone. Les liaisons en bateau depuis Barcelone ou Valence sont possibles. Compter respectivement entre 8h et 6h de trajet. Sur place, un réseau de bus est disponible mais la location de voiture reste incontournable pour accéder à tous les sites. Faire des comparatifs entre les agences locales et internationales, les prix diffèrent en fonction des saisons. A noter également que les agences de location de voiture n’assurent pas les véhicules pendant les liaisons inter-îles. Comme aux Canaries, il faudra louer une voiture dans chaque île si vous souhaitez en visiter plusieurs.

– Hébergement :

Le camping sauvage est interdit aux Baléares et il y a très peu d’emplacements prévus sur les îles. Par contre, on trouve de nombreuses offres d’hôtels et locations d’appartements à tous les prix. L’agroturismo, avec ses belles fincas réaménagées en hôtels et chambres d’hôtes, se développe fortement et c’est là que l’on trouve les plus belles adresses de charmes.

– Langue :

A Majorque, comme dans les autres îles, on parle le catalan des Baléares. Chaque île ayant d’ailleurs ses propres spécificités linguistiques. Aussi à Majorque, les locaux parlent le mallorqui.

– Prix :

Attention aux tarifs affichés, parfois la TVA (de 10%) n’est pas indiquée. Au restaurant, le pain servi avec de l’aïoli et des olives ainsi que l’eau sont payants.

– Faune :

Zone migratoire, Majorque accueille de nombreux oiseaux qui font une halte sur l’île au printemps et à l’automne. Faucons d’Éléonore (du nom de la reine Éléonore d’Arborée de Sardaigne qui fut la première à œuvrer pour la protection des rapaces), faucons pèlerins, aigles, oiseaux aquatiques et autres volatiles sédentaires ou migrateurs se partagent le ciel majorquin. Côté mammifères c’est surtout les chèvres, sauvages ou non, que l’on peut observer. Les exploitations bovines ont quant à elles diminué depuis que l’Union Européenne a décidé de ne plus subventionner les Baléares au profit d’autres territoires. Dans les plaines proches de Palma, des moulins permettaient de puiser l’eau dans la nappe phréatique à 3 m sous terre et d’abreuver les vaches. Aujourd’hui, beaucoup sont abandonnés ou sont passés à l’électrique pour la consommation personnelle des habitants.

– Flore :

De nombreuses plantes endémiques des Baléares et/ou de Majorque, des pins, des oliviers, des vergers d’agrumes, des amandiers et des chênes verts. Les orangers et citronniers ne sont pas originaires de l’île. Ils ont été importé mais le climat adapté à ces arbres fruitiers permet de produire de nombreuses espèces différentes toute l’année. Un citronnier fournit des fruits à toute une famille pendant un an. Aujourd’hui, les bas prix de l’orange, le coût de la main d’œuvre et la concurrence d’autres régions comme l’Andalousie ne permet plus aux producteurs de vivre de la récolte. Comme pour les oliviers, la culture en terrasse nécessite une récolte à la main très onéreuse. Les fruits ne sont alors pas toujours cueillis. La floraison des amandiers a lieu en février. A cette époque, les plaines de Majorque se couvrent de blanc. Les oliviers eux attendent le mois de mai pour fleurir, ils supportent bien l’hiver et peuvent être plantés en altitude sur les pentes montagneuses.

– En résumé :
  • Durée du séjour : 1 semaine à 10 jours pour découvrir toutes les facettes de l’île.
  • Meilleure période : Au printemps et à l’automne.
  • Pourquoi s’y rendre : L’accès facile. Majorque se trouve à moins de 2h des aéroports principaux européens et à 8h de bateau de Barcelone. Le climat doux et les paysages variés.
  • A faire absolument : Balitx d’Avall, Cala Tuent et le Cap Formentor.
  • Les + : L’accueil chaleureux des locaux fiers de leur patrimoine et de leur langue.
  • Les – : L’affluence en haute saison.
  • Les spots photos : Partout dans la Serra Tramuntana

 

Un grand merci à David, notre guide Terdav lors de ce séjour à Majorque, qui nous a fait découvrir la culture majorquine et les plus beaux spots de la Serra Tramuntana.


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Retrouvez toutes les infos sur ce voyage aux Baléares sur le site de Terres d’Aventureainsi que de nombreuses autres randonnées. Et pour plus de renseignements pour voyager à Majorque, rendez-vous sur le site de l’Office du tourisme. Ce voyage est le fruit d’un partenariat. Le choix du contenu éditorial de cet article nous revient. 


Photos © Christophe Levet – Violaine Rattin

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