Islande 3 : Gulfoss – Landmannalaugar

Lors de notre troisième journée au cœur de l’Islande, après avoir exploré dans la matinée, Kerlingarfjöll et les montagnes des sorcières dans une ambiance mystique, nous sommes retournés admirer la célèbre cascade Gulfoss dans le Cercle d’Or.

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La veille, nous n’avions pas pu profiter du panorama sur cette magnifique chute d’eau à cause du mauvais temps. Le vent et la pluie rendant la visite peu supportable. Cette après-midi là, c’est avec bonheur que l’on découvre Gulfoss sous un soleil radieux.

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L’occasion de contempler, émerveillés, le superbe arc-en-ciel qui la surplombe les jours de beau temps et à qui elle doit son nom de « chutes d’or« .

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Cette double cascade de la rivière Hvítá, qui prend sa source dans le glacier Langjökull, est impressionnante avec ses 32 m de haut et 70 m de large. Plusieurs promontoires permettent d’admirer Gulfoss de plus ou moins haut et un petit sentier vous emmène au plus près de la chute d’eau. De quoi prendre conscience de l’incroyable force du débit de l’eau. Attention, ça mouille ! Seul petit bémol, c’est très très touristique !

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Quand on vous disait que les 4 x 4 islandais, n’ont rien à envier aux monster truck ! Voici un exemple de véhicule tout-terrain, utilisé pour les expéditions en hautes terres islandaises ! On les a vue à l’œuvre…de vrais monstres, rien ne les arrête. Un peu plus tard dans la journée, on en aurait bien eu besoin !

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Après ce bain de foule, on reprend la route en direction de notre prochaine étape : Landmannalaugar. Une région volcanique du sud de l’Islande près du volcan Hekla. Sur le chemin, toujours autant de moutons, près à bondir sur la chaussée !

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On fait le plein d’essence à Geysir, puis on file par la route 30 jusqu’à Flúðir faire quelques courses. Car là où nous allons, pas de stations services, ni restaurants, ni supermarchés sur des kilomètres. Quand on parcours l’Islande, il faut toujours rouler le réservoir plein et faire quelques réserves d’eau et de nourriture, on ne sait jamais ! Soyez prévoyant, achetez une carte routière où les stations essence sont indiquées et faites le plein le plus souvent possible pour éviter le coup de la panne. Perdu au milieu de la pampa, ça vous fera moins rigoler !

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On rejoint la route 32. Les paysages sont toujours aussi beaux.

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Une forêt de sapins ! Chose assez rare pour quelle soit signalée ! A cause des vents et des conditions climatiques rudes, l’Islande ne dispose quasiment pas de végétation arborée. Les paysages de toundra sont les plus courants. Mousses et lichens recouvrant la lave et les roches volcaniques. Bien qu’au IX ème siècle, un quart de la superficie de l’ile était recouverte d’arbres et de buissons. L’exploitation du bois par les Vikings pour les constructions, le chauffage… décima la végétation. Mais depuis une centaine d’années, l’Islande s’efforce de reboiser ses terres.

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Encore quelques kilomètres d’asphalte avant de s’engager sur la piste rocailleuse.

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Il est déjà tard mais on prend le temps de découvrir la sublime cascade Hjálparfoss.

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Cette double chute d’eau, entourée d’orges basaltiques, se jette dans un bassin d’où elle s’écoule plus paisiblement. On aimerait rester là, des heures, à la contempler. ©www.levetchristophe.fr©www.levetchristophe.fr

C’est la fin de la journée, il nous reste encore trop de route (et bien plus que prévu) pour profiter des autres cascades du coin. Mais on ne résiste pas à l’envie de rencontrer quelques chevaux islandais !

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On quitte alors la route 32 pour s’engager sur la piste 26 en direction du sud. Une erreur qui va nous coûter quelques heures de trajet ! Absorbés par la beauté des paysages, on est persuadés qu’il nous faut rejoindre la F-road 225 alors que c’est la F208, bien moins longue et plus facile d’accès, située au nord de la réserve naturelle de Landmannalaugar.

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Une fois sur l’horrible piste carrossée 26 (que nous ferons trois fois en moins de 24 heures) nous nous rendons au départ de la F225, située à l’entrée ouest du parc. Nous avons déjà fait une quinzaine de kilomètres sur la 26 et nous n’avons croisé qu’un seul véhicule ! Un indice qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille !

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La faute aux merveilleux paysages. On est subjugué par tant de beauté !

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Il est déjà 20h30 quand nous nous engageons sur la F-road 225. Nous savons qu’il nous reste au moins deux heures de route pour arriver jusqu’au camping.

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Mais la lumière est superbe, les paysages somptueux… rien ne nous arrête.

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Les couleurs sont folles ! Ocre, rouge, vert, violet, noir… On en prend plein les yeux.

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Le panorama se fait de plus en plus désertique. Il n’y a pas âme qui vive, seules quelques traces de pneus nous ramènent à la civilisation.

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On rêve éveillés dans ces contrées volcaniques.

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Seule ombre au tableau, nous savons qu’il y aura des gués à traverser mais nous ne connaissons pas l’ampleur de ces derniers.

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Nous arrivons à un premier cours d’eau filet d’eau, que nous franchissons sans encombres. Les aventuriers poules mouillées qui sommeillent en nous sont en liesse ! Trop fiers de nous, nous repartons confiants pour le reste du parcours. Booster à 200%, nous sommes prêts à traverser des rivières, que dis-je des canyons ! Alors l’Islande, tu n’as que ça dans le ventre ?! La nature n’aura pas raison de nous. Rien ne nous arrête, nous sommes invincibles, nous sommes les nouveaux explorateurs… Christophe Colomb n’a qu’à bien se tenir, on part en terre inconnue…

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Mouais, bon, vous vous en doutez, les réjouissances ne seront que de courte durée !

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Quelques kilomètres plus loin, un énorme gué nous fait face faisant retomber comme un soufflé nos élans de témérité. Fier, imposant, comme pour mieux nous rappeler à l’ordre, il semble nous défier. D’une dizaine de mètres d’envergure, il se sépare en deux dans sa largeur comme un serpent à deux têtes. Prêt à nous mordre, il ne nous laissera pas de répit, nous le savons !

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Peu de traces de véhicules, des profondeurs variables entre 10 et 40 cm à l’œil nu, peut être plus, de nombreux rochers sous l’eau, pas mal de courant… Nous n’avons plus le choix, il faut aller voir, tester la bête, la mettre à l’épreuve, pour découvrir ce qu’elle a sous la surface !

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C’est Christophe qui s’y colle, en maillot de bain, un pied après l’autre ! Il ne lui faudra que quelques secondes pour se retrouver saisi par le froid glacial de ces eaux. Impossible de faire quelques mètres de plus, il retourne sur le rivage, tente de se réchauffer, patiente quelques instants et se lance à nouveau…

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C’est peine perdue, la douleur est insupportable, nos espoirs s’effondrent. Impossible pour nous de traverser ce gué à l’aveuglette sans risquer de coincer notre 4 x 4 sur un rocher si l’un de nous n’est pas dans l’eau pour tracer la voie.

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Malgré cette lumière de fin de journée, nous sommes déjà au milieu de la soirée. Personne à l’horizon en cas de pépin ! D’ailleurs, depuis une heure et demi que l’on roule nous n’avons pas croisé une seule voiture sur cette piste caillouteuse.

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« Force et honneur » dirons certains, « où est passé l’audace » scanderont les autres… Etres de peu de courage, nous capitulerons devant ce monstre liquide, après une demi-heure d’hésitation. Déçus de ne pas être les baroudeurs espérés, la voix de la sagesse nous aura rattrapé. « Le vrai courage c’est la prudence » disait Euripide. Mouais…

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Deux solutions s’offre à nous : le camping sauvage au cœur de ces étendues un brin menaçantes ou faire demi-tour. Peu convaincus par l’idée d’attendre le lendemain dans l’espoir de pouvoir franchir le gué avec l’aide d’autres voyageurs, nous choisissons de rebrousser chemin.

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Après un rapide coup d’œil à la carte, nous revenons sur nos pas jusqu’à la fameuse route 26 que nous avions tant adorée et nous continuons vers le nord jusqu’au départ de la piste F208. Celle que nous aurions dû emprunter si nous ne nous étions pas trompés !

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Il est déjà 23h30 quand nous empruntons cette piste 208. Malgré la perte de temps pas de regret, les paysages que nous avons découverts étaient fabuleux. De ce côté-ci la route est un peu moins extraordinaire ! Mais ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas belle, hein ! D’ailleurs, l’appel de la photo est plus fort que tout et on prend encore quelques instants pour immortaliser ces paysages incroyables. Derrière nous, un merveilleux coucher ou lever de soleil, je ne saurais vous le dire. Il commence à faire assez sombre mais la lumière au soleil de minuit est splendide. Après une bonne heure de route, nous arrivons près d’un lac d’un bleu profond, tout en contraste avec le vert franc des lichens islandais. On hésite à camper près du lac mais on reprend la route.

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Nous ne sommes plus très loin, le camping n’est plus qu’à quelques centaines de mètres. Quand soudain, non pas un mais deux gués successifs ! Avec la nuit qui est tombée, on ne voit pas le fond. Cette fois-ci on capitule !!! Après s’être garé sur le parking, on se charge comme des mulets : tente, duvets, matelas, affaires de toilette, vêtements, eau… En avant pour une petite marche dans la nuit. J’avoue que sur le moment, un peu au bout du rouleau, on était pas très guillerets ! Arrivés au camping, on plante la tente sur un sol dur et caillouteux sans marteau. Un surpoids inutile dans l’avion mais un allié de taille en ces terres dures comme de la pierre. On frappe de toutes nos forces avec de gros cailloux. Mais le froid, le vent et la fatigue ne rendent pas les choses faciles. D’ailleurs, mieux vaut lester les sardines avec de grosses pierres pour éviter que la tente ne s’envole ! A cette heure-ci, tout le monde dort ou presque. Il est 2 h du matin, il est grand temps de dormir, après cette longue, très longue et belle journée. Demain, on part à la découverte de Landmannalaugar !

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Photos © Christophe Levet

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English version: During our third day in Iceland we visit Kerlingarfjöll in the morning. After, we are going to Gulfoss in the Golden Circle. It’s a big waterfall (32 m high and 70 m wide). When the weather is good, there is a rainbow over the river Hvítá. It’s amazing! And it’s the reason of its surname: « Golden Falls ». There is a trail to get closer to the water but there is lot of people.

Then, we are going to Landmannalaugar in the south of Iceland, near the volcano Hekla. We take the road 30 and we make a stop at Flúdir to buy food and gasoline because there is no gas station, no restaurant and no supermaket over there.

After, we join the road 32 and we stop at Hjálparfoss. It’s a wonderful double waterfall surrounded by basalt. We want to stay more time but it’s late, we need to go.

We drive on the gravel road 26 until the F-road 225, located at the west entrance of the Landmannalaugar park. It’s already 8:30 p.m. when we engage on the F-road 225. We know we have at least two hours of drive to join the campground. The landscapes are really incredible! The colors are amazing: red, ochre, green, purple, black… It’s a volcanic and desertic area like on the moon.

We know there are fords on the road but we don’t know if they are large! First, we pass a small one. We are very happy and we think we are explorers like Indiana Jones! Nothing can stop us even the nature! We are invincible. We are ready for adventure!

But a few miles away, facing us, a big ford! Ten meters wide, varying depths between 10 and 40 cm perhaps more, many rocks under water, a lot of stream … We need to discover what there is under the surface of the water! Christophe try to walk in the icy river. But it’s too cold, it’s impossible to cross. So if no one can’t be in the water to lead the way, it’s to dangerous to cross the ford with our 4×4. It’s the middle of the night, we are alone, there is nobody to help us if something goes wrong! Moreover, for an hour and a half that we drive, we didn’t cross a car on the road. We decided to be safe and give up.

We choose to turn back. We retrace our steps to the gravel road 26 and we continue until the F-road 208 in the north. We realize that it’s more easy to join the campground by this way! It’s 11:30p.m., there is a wonderful sunset or sunrise behind you. We still take pictures.

After more than an hour on the road we arrived at the campsite. But, what a surprise, there are two big fords to cross. Now, the night is dark, we can’t see under the water, so we give up and park the car on the parking. We take all our stuffs and make a walk on the night to joined the campground a few hundred meters away. We are tired and the ground is hard, it’s really difficult to plant the tent poles without hammer. It’s 2 a.m., it’s time to sleep after this long long day! Tomorrow, let’s go to discover Landmannalaugar!


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