Islande : Le glacier de Svinafellsjökull

Islande Svinafellsjokull

A peine avait-on-posé les pieds sur le sol islandais, qu’on était subjugué par la beauté des paysages. Une nature, sauvage, abrupte, qui s’impose à vous et qui vous prend aux tripes. Une nature si présente qu’on tente de vivre avec plutôt que de la dominer.

Skaftafell Islande

De toute façon, elle ne se laisse pas faire. Elle pleure, gronde, se secoue, s’effrite, se fissure, craquelle, fume, souffle, crache et s’embrase… Elle est le feu sous la glace et de la glace il y en a. Sous le plus grand glacier d’Europe, le magma boue.

Islande Svinafellsjokull

Vatnajökull, un monstre de glace qui recouvre l’Islande de son manteau blanc sur un territoire grand comme la Corse. 8400 km² de sol gelé sur parfois 1000 mètres d’épaisseur alors que sous la surface les flammes de l’Enfer font rougeoyer les entrailles de la terre.

Islande Svinafellsjokull

Car, tapis dans l’ombre, sous ces incroyables nuances de blanc, de gris et de bleu acier, deux volcans attendent patiemment que leur heure soit venue. Et quand enfin, ils n’en peuvent plus de retenir leur colère, ils projettent, de toute leur puissance dévastatrice, à travers la calotte glaciaire des colonnes de vapeur et de cendres sur plusieurs kilomètres dans les airs. Le spectacle est, parait-il, à couper le souffle ! Bien que les éruptions les plus violentes, les jours de grande fureur, plongent les alentours dans l’obscurité et font fondre la glace. Les eaux et la boue dévalent alors les pentes de toute leur force submergeant les plaines et pulvérisant tout sur leur passage. Ici, la nature ne vous laisse aucune chance. Pourtant, elle est d’une telle beauté.

Islande Svinafellsjokull

Ce jour là, sur l’une des langues glacières du Vatnajökull, accessible depuis le parc de Skaftafell, elle nous éblouie une fois de plus. Comme la face visible d’un iceberg, le glacier de Svinafellsjökull n’est qu’une infime partie de ce mastodonte et on se sent déjà tout petit à côté de cet immense champs de glace.

L’occasion idéale pour réaliser une photo panoramique en testant le trépied Amarula et notre nouvelle tête panoramique 360° GOBI. Pas moins de 11 photos, prises en verticale, puis assemblées. De quoi s’ouvrir des perspectives ! Et de quoi faire de beaux agrandissements.

Islande Svinafellsjokull

Sur le glacier, la neige tombe puis se tasse sous son propre poids. Sous la pression, elle chasse l’air pour devenir glace. Plus elle est compacte, donc ancienne, moins il y a d’air, réduisant ainsi les surfaces réfléchissantes. Au contact de la glace, la lumière ne rebondit pas mais est absorbée. Elle se teinte alors en bleu.

Les moraines, des amas de débris rocheux qui s’érodent et sont transportés par le glacier, colorent de noir et de gris, le blanc immaculé de la neige. Une pollution naturelle crachée par les volcans.

Toutes ces nuances et ces formes créées par ce glacier qui bouge d’un mètre par jour rendent le paysage irréel, presque abstrait.

Islande Svinafellsjokull

Depuis le sentier escarpé qui longe le glacier, on a une vue imprenable sur cette terre polaire.

Islande Svinafellsjokull - WBC ©www.levetchristophe.fr

Les plus téméraires, eux, ont chaussé les crampons et agrippé leur piolet pour l’ascension du glacier. De là où on est, on a plus qu’une envie c’est les rejoindre pour explorer ces monts glacés. Au diable les crevasses, l’expérience semble inoubliable. De quoi rêver à de futures aventures !

Grand Labbe Islande

Nous quittons Svinafellsjökull les yeux pleins d’étoiles pour rejoindre Jökulsárlón. Notre pause casse-croûte, dans un coin désert, attire deux immenses Grand Labbe. Ils planent dans les airs, semblent danser avec le vent, avant de se poser à quelques mètres de nous. L’oiseau, qui ressemble à un goéland, peut atteindre jusqu’à 1 m 40 m d’envergure. Très impressionnant, il n’a surtout pas l’air commode. D’ailleurs, il attaque les autres oiseaux et peut même manger ses petits. C’est dire !

Skaftafell Islande

Nous reprenons la route, toujours avide de découvrir de nouveaux paysages.

Hofskirkja Islande

En chemin, nous faisons une halte dans le village de Hof, près du cap Ingólfshöfði, pour contempler Hofskirkja, une église de tourbe.

Hofskirkja Islande

Datée de 1884, c’est une des six dernières églises à l’architecture typique, authentique, encore debout. Classée monument historique, elle est entretenue par le musée national mais elle est encore en activité.

Hofskirkja Islande

Comme dans la bergerie de Sel, la tourbe ( matière organique formée par l’accumulation de végétaux ) était utilisée, au Moyen Age, faute de bois. On construisait les murs des fermes en briques de tourbe et la charpente était recouverte d’une pelouse. Ce matériau était choisi pour son fort pouvoir isolant. De quoi se protéger des hivers rigoureux islandais.

Hofskirkja Islande

Dans le petit cimetière, à l’ombre des arbres, pas de pierre tombales mais des tertres recouverts d’herbes et surmontés de croix blanches.

Hofskirkja Islande

Derrière l’église, sous les herbes folles, des tombes antiques. L’endroit est paisible. Pour sûr, ici, la vie après la mort ressemble à un petit coin de paradis ! Et avec toutes ces herbes grasses et son toit herbeux, impossible de ne pas penser aux contrées magiques des Hobbits.

Islande Skaftafell - WBC ©www.levetchristophe.fr

Nous reprenons notre envol jusqu’aux icebergs de Jökulsárlón. Là-bas, les paysages ne vont pas seulement nous charmer mais nous ensorceler…

 


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Photos © Christophe Levet & Violaine Rattin

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