Voyage au centre de la terre

Islande Myvatn Leirhnjukur

Je rêvais de voir l’Islande. Les étendues sauvages à perte de vue. Les cheveux dans les prairies verdoyantes. Le vent dans les cheveux et le froid qui brûle les joues. La liberté. Nulle part ailleurs, je me suis sentie si libre.

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Nulle part ailleurs, je me suis sentie si seule. De cette solitude qui vous apaise et vous réchauffe le cœur. Seule face à cette nature si vaste et si puissante. On sent sa force, son énergie. Elle vous englobe. Elle vibre si fort qu’on se sent vivre.

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Comme à Mývatn. Aux abords du lac ainsi que dans toute la région. D’abord sur les crêtes du cratère Hverfjall balayées par les vents. Puis, à Hverir où la vapeur d’eau nappe le paysage d’un brouillard mystérieux.

Leirhnjúkur : un pied sur Mars

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Mais, il est des lieux fascinants où tout semble irréelLeirhnjúkur est de ceux là. A la vue de ce paysage dantesque, je me suis pincée mille fois. Mais ça n’a pas suffit. Je me suis frottée les yeux comme un enfant devant ses cadeaux un matin de Noël. Là non plus ça n’a pas suffit. J’ai cru rêver. Je crois que je rêve encore.

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La nature est redoutable, violente, sauvage et pourtant si belle. Du chaos peut naître tant de splendeur.

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Ici, la lave a jaillit des entrailles de la terre, dévastant tout sur son passage. Trente ans plus tard, ne reste que la magie. Un paysage lunaire, et pourtant si riche, emprunt de poésie.

Solfatares, fumerolles, champs de lave…

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Partout, les volutes de fumée s’échappent du sol et on sent la chaleur du magma sous nos pieds. C’est incroyable !

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Au vert de la mousse qui recouvre les anciennes coulées de lave brunes succèdent les teintes jaune-orangé des solfatares. Les mares de boue bouillonnent comme des marmites ensorcelées.

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Face à cette nature tourmentée, quelques étendues d’eau vert opaline ou laiteuses semblent placides. Alors que, non loin de là, la lave rugit sous la croûte terrestre.

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Petit à petit, le sol se fait plus noir, abrupte, coupant.

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Puis, rouge sang. Mes pieds foulent la dernière coulée de lave. L’éruption du Krafla date de 1984. La terre est encore chaude et elle fume toujours. C’est un volcan actif.

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Au milieu des abîmes se dresse un cratère d’éruption. Mais ce n’est pas le seul.

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La roche volcanique a modelé le paysage de multiples formes. La lave solidifiée dessine des motifs surréalistes. L’artiste a laissé libre cours à sa créativité. Et le tableau est saisissant !

Au cœur de Mývatn, une explosion de couleurs

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Depuis les hauteurs, le panorama sur la plaine est à couper le souffle ! Des champs de lave à perte de vue. Dans l’horizon, des monts enneigés et cette terre qui se colore de mille nuances.

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A quelques pas de là, Landsvirkjun, la centrale géothermique de Krafla produit de l’électricité grâce à la vapeur d’eau qu’elle capte à très haute temperature. Le magma n’est qu’à 3 km de la surface terrestre. Les colonnes d’une fumée blanche opaque recouvrent le paysage d’une brume mystique.

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Après deux heures à crapahuter dans le champ de lave de Leirhnjúkur, fascinés à jamais par tant de phénomènes géologiques, nous partons découvrir le cratère Víti et d’autres merveilles du lac Mývatn.

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Finalement, en Islande, j’ai vu bien plus que ce que j’espérais.

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A Leirhnjúkur, comme dans un roman de Jules Verne, j’ai voyagé au centre de la terre.

Infos pratique : Depuis peu, Mývatn est l’un des rares parcs nationaux d’Islande payant. L’entrée de certains sites comme Hverir et Leirhnjúkur n’est donc plus gratuite. Et ce pour protéger la nature et entretenir les lieux face à la forte affluence touristique. Mývatn étant l’un des sites les plus visités d’Islande. Il vous en coûtera environ 700 ISK par site et par personne

Photos © Christophe Levet – Violaine Rattin

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